Rabat a appelé, lundi, l’Algérie à réagir officiellement à l’initiative royale marocaine de créer un comité politique conjoint de dialogue sur les questions controversées entre les deux voisins.
Le ministère algérien des Affaires étrangères, avait appelé, jeudi dernier, à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), dans les meilleurs délais, pour débattre de la relance de la construction régionale. Cette initiative fait suite à l’appel lancé par le roi Mohammed VI à l’Algérie d’ouvrir un dialogue direct pour surmonter les différends entre les deux pays, sans réponse claire de la part d’Alger. Le ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué, lundi dans un communiqué, que « le pays (Maroc) reste ouvert et optimiste quant à l’avenir des relations avec l’Algérie ». Il a nié l’existence d’une relation entre l’initiative marocaine et la demande de l’Algérie de tenir une réunion ministérielle de l’Union du Maghreb Arabe.
Le ministre marocain des Affaires étrangères a déclaré que « la demande algérienne n’a rien à voir avec l’initiative royale, cette dernière étant purement bilatérale, alors que la démarche algérienne s’inscrit dans le cadre de la reprise de la construction régionale ». Il a ajouté que « la situation de stagnation de l’Union du Maghreb Arabe depuis des années est principalement due à la nature spécifique des relations maroco-algériennes, qui ne peuvent être abordées que dans le cadre d’un dialogue bilatéral, direct et sans intermédiaire ». « L’Union et les Etats-membres ont appelé à un dialogue entre le Maroc et l’Algérie afin de surmonter leurs différends dans un esprit de bon voisinage et d’aspiration commune afin de répondre aux attentes des cinq peuples frères », a-t-il poursuivi.
L’Union du Maghreb Arabe a été créée en 1989 et comprend l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie. Cependant, des divergences entre les deux pays, notamment l’Algérie et le Maroc, ont gelé les travaux de l’organisation régionale, aucun sommet n’ayant été tenu depuis 1994. « Le Maroc ne peut que regretter que cette initiative (le comité politique conjoint pour le dialogue avec l’Algérie) n’ait pas connu la réponse souhaitée », note la même source. « Les autres formules (cadre régional, médiateurs …) restent sans effet », a-t-elle souligné. « Le Maroc espère toujours que les contacts humains directs puissent apporter une réponse appropriée aux divergences bilatérales », a conclu le ministère marocain. Le 6 novembre, le roi marocain avait appelé l’Algérie à mettre en place un comité mixte pour débattre des questions en suspens, notamment des frontières fermées.
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