Bénin- Dossier grossistes répartiteurs: le point du procès d’hier, un nouveau renvoi pour le mardi 13 Novembre 2018

Les grossistes répartiteurs condamnés à 4 ans de prison dans un dossier de faux médicaments n’ont pas eu gain de cause lors de la poursuite du dossier devant le juge de la cour d’appel. Le dossier fut en effet à nouveau renvoyé pour le Mardi 13 Novembre 2018.

Les grossistes répartiteurs étaient hier Mardi 6 Novembre 2018 à la cour d’appel du tribunal de première instance de première classe de Cotonou dans le cadre du dossier de faux médicaments dans lequel ils ont été condamnés à 4 ans de prison et au payement d’une amende de 100 Millions de Fcfa.

Au cours du procès de ce Mardi 6 Novembre 2018, les conseils des grossistes répartiteurs dans leur plaidoirie ont demandé la libération de leurs clients. Pour eux, le dossier en première instance a été lourdement entaché de vices de procédures. Ils ont par ailleurs accusé le gouvernement d’avoir travaillé en sous marin pour la condamnation des personnes impliquées dans ce dossier.

Par contre, les avocats de la partie civile et le ministère public ont plaidé pour que la culpabilité des mis en cause dans ce dossier soit confirmée. Pour eux, les grossistes répartiteurs sont coupables des choses qui leurs sont reprochés dans le dossier. Il invite le juge en charge du dossier à entériner le verdict rendu en première instance. Pour sa part, le juge de la cour d’appel en charge du dossier a décidé de creuser davantage ce dossier qui lui semble avoir beaucoup de facettes. Il renvoie donc le procès pour le Mardi 13 Novembre 2018, le temps de mieux analyser le dossier.

Pour rappel, les grossistes répartiteurs ont été interpellés dans le cadre de l’opération Pangéa IX lancé par le gouvernement béninois contre la vente des « faux médicaments ». La justice s’est intéressée aux grossistes répartiteurs depuis qu’une perquisition au domicile de l’honorable Atao Hinnouho a révélé des tonnes de « faux médicaments » détenus par ce dernier. Porté disparu depuis plusieurs mois avec sa famille, le député aurait cité les grossistes épinglé comme ses partenaires dans cette activité de vente de médicaments. Quelques semaines après, les concernés ont été mis en garde à vue avant d’être condamnés pour profession illégale de pharmacie et complicité de vente illicite de produits pharmaceutiques.

Une décision qui n’est pas du goût de la défense des mis en cause encore moins de celui de l’Intersyndicale des pharmaciens du Bénin. Ils estiment que la justice dans le verdict du 13 mars passé n’a pas tenu compte de certains éléments qui auraient changé le cours des choses. C’est pourquoi, ils comptent faire appel pour la reprise du procès en espérant l’annulation ou tout au moins une réduction de peine..

Selon les propos de Dr Louis Koukpemedji, membre de l’intersyndical qui était sur l’émission « 90 minutes pour convaincre » du dimanche 25 mars 2018, l’Intersyndicale a été surprise par le verdict rendu par le tribunal de première instance de Cotonou contre les grossistes. Il pense qu’il y a des éléments techniques dont la justice doit prendre en compte pour une meilleure gestion de ce dossier qui a ses spécificités.

 

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