Bénin: Laurent Métongnon et ses co-accusés devant la Criet, le 15 novembre prochain

L’ancien Président du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Laurent Métongnon et ses co-accusés pourraient se retrouver dans les tout prochains jours devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Cnss). C’est ce qu’a laissé entendre, ce mercredi 07 novembre 2018, le Président du collectif des avocats de la défense, Me Aboubacar Baparapé, lors de la cérémonie  d’installation des membres du Comité de soutien aux détenus et exilés politiques.

 Condamnés à 5 ans d’emprisonnement ferme par le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Laurent Métongnon et ses co-accusés ne sont pas encore au bout de leurs peines. Est-on tenté de le dire! En effet, selon Me Aboubacar Baparapé, ces derniers seraient déjà transférés à la prison d’Akpro-Missérété pour être jugés par la Cour de répression des infractions économiques et  du terrorisme (Criet), le 15 novembre prochain. «J’ai vérifié, la Criet voudrait se saisir  de leur dossier le 15 novembre prochain pour pouvoir les juger. On tombe des nuits parce que Laurent Métongnon et ses co-accusés ont été condamnés à 5 ans d’emprisonnement et à des amendes à payer à l’Etat», a-t-il rappelé avant d’ajouter qu’au terme de la décision de la première instance, les avocats de la défense ont relevé qu’ils feront appel. Ainsi, la Cour d’appel devrait se saisir de ce dossier et juger en dernier ressort.

Mais à sa grande surprise, «…On m’appelle pour me dire que mes clients seront passibles de jugements devant la Criet», a-t-il confié. «Le premier juge a déjà jugé Laurent Métongnon et consorts. La Criet reprend pour quoi faire ? Est-ce à dire que la Criet va revenir sur la décision de la première instance ? Ou elle va considérer la décision de la première instance comme inexistante ? Et reprendre et les condamner à 20 ans cette fois-ci ?», se demande le Président du collectif des avocats de la défense qui pense que cette cour spéciale n’a pas sa raison d’être. «Nous sommes en train de nous battre pour que cette Criet n’existe plus dans le paysage juridictionnel de notre  pays. Ça fait partie des hontes de notre pays», regrette Me Aboubacar Baparapé.

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