Bénin: l’he Valentin Djénontin jette un regard critique sur le discours de Me Adrien Houngbédji

Depuis son lieu d’exil, le député de la minorité parlementaire, Valentin Djénontin s’intéresse toujours à l’actualité politique dans son pays. Dans une note adressée à l’ensemble du  peuple béninois, il a jeté un regard critique sur le discours du Président de l’institution parlementaire, Me Adrien Houngbédji à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2018.

C’est par le retard accusé lors de l’ouverture de cette session que le député Valentin Djénontin a commencé son analyse critique du discours de Me Adrien Houngbédji. Pour lui, une institution aussi prestigieuse que l’Assemblée nationale ne peut s’accommoder avec le retard. «Inviter des personnalités de marque à 10h et commencer après 13h n’est pas un exploit. Le moins qu’on puisse faire dans de pareilles circonstances est de présenter ses excuses au lieu de s’en féliciter», a-t-il indiqué. Selon lui, plus aucun béninois ne s’identifie encore à l’Assemblée nationale du Bénin, 7ème législature comme étant  sa représentation nationale. Car, à l’en croire, en lieu et place de l’intérêt, c’est le dégoût, le mépris, le dédain que les Béninois affichent vis-à-vis du parlement.

Il pense que l’absence du Ministre l’économie et  des finances à cette session essentiellement budgétaire est l’expression éloquente du double degré de mépris vis-à-vis du  parlement. «Il n’a pas son temps à perdre parce que tout document envoyé au parlement est requis voté d’office. Le reste n’est qu’un simple formalisme», a-t-il fustigé dénonçant ainsi la vassalisation de la 7ème législature. Il entend aux côtés des autres députés du bloc de la minorité parlementaire œuvrer pour la résurrection de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin qui, selon lui, serait en danger. A l’en croire, le parlement béninois est dépouillé de toutes ses prérogatives. Il a également dénoncé le vote de certaines lois qu’il juge de scélérates et qui ne reflètent en rien les aspirations profondes des béninois. Selon lui, le discours de Me Adrien Houngbédji prouve à l’opinion nationale et  internationale que l’Assemblée nationale à travers le BMP, constitue l’appendice du gouvernement et  qu’à travers les différentes lois votées plus  rien n’appartient au peuple béninois.

«Le suffrage national n’est plus au peuple. L’Assemblée nationale n’est plus la représentation nationale et est vidée de ses prérogatives de contre-pouvoir. La justice n’est  plus au service des justiciables. La HAAC est ligotée pour embâillonner la presse. La police n’est républicaine que de nom. Les fonctionnaires et  les salariés sont les esclaves des temps modernes. Les secteurs juteux de l’économie sont envahis par les princes de la rupture. Le peuple souffre sans la garantie  d’un avenir meilleur», regrette Valentin Djènontin qui estime que la législature finissante  laisse comme héritage aux générations futures un parlement «saccagé, fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal et  dans lequel, presque tout devrait être réformé».

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