Bénin: malgré son retrait, le PRD réaffirme son soutien à Patrice Talon

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) a officiellement annoncé sa suspension à la participation du bloc « Républicain » voulu par le Chef de l’Etat. Dans le communiqué ayant annoncé la nouvelle, le Bureau Politique du parti a pris le soin de rappeler qu’il reste et demeure un soutien inconditionnel du Président Patrice Talon et par ricochet membre du Bloc de la Majorité Parlementaire.

Le PRD se retire provisoirement du processus de création du bloc « Républicain ». Mais cela ne fait pas de lui un opposant du régime Talon. Cette clarification a été donnée par le Bureau Politique du parti qui s’est inscrit en faux face aux rumeurs faisant état de ce que le PRD s’oppose désormais au Chef de l’Etat. « Le PRD soutient l’action du Gouvernement du Président Talon, et est membre du Bloc de la Majorité Parlementaire », ont-ils fait savoir. Le PRD étant un parti de dialogue reste également ouvert à la médiation du Chef de l’Etat sur les points de divergence.

Néanmoins, cet acte posé par le parti du Président Adrien Houngbédji jette du discrédit sur le soutien qu’il dit porté au Chef de l’Etat. Il n’est plus à rappeler que la deuxième personnalité du pays a été l’un des premiers à porter la réforme du système partisan. En effet, Me Adrien Houngbédji n’a manqué aucune occasion pour montrer l’adhésion totale de son parti à la réforme. C’est donc paradoxal qu’il soit encore à l’origine des obstacles qui pourraient faire échouer ladite réforme.

[su_heading size= »17″ align= »left »]A lire aussi : Bénin – Bloc Républicain: le PRD justifie son retrait par le « désordre » dans les négociations[/su_heading]

Pour rappel, le soutien du PRD au Président Patrice Talon est survenu au lendemain des élections présidentielles de 2016. Alors qu’il avait soutenu le candidat Lionel Zinsou lors des entre deux tours, le PRD n’a pas tardé à faire allégeance au nouveau patron de la Marina. Aussi surprenante qu’elle puisse paraître, le Bureau Politique avait à l’époque justifié cette décision par le fait que le PRD ne souhaiterait plus faire l’opposition. Restant donc dans cette logique, il serait difficile pour eux, aujourd’hui de tourner dos à la mouvance.

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