Bénin: Nicéphore Dieudonné Soglo lance un appel à l’union et au dialogue

Nicéphore Dieudonné Soglo a effectué une sortie médiatique dans la matinée de ce mardi 06 novembre 2018. Au cours de ce point de presse, l’ex-président de la République du Bénin s’est penché sur la participation du Bénin au sommet du G20 tenu en Allemagne.

Pour Nicéphore Dieudonné Soglo, c’est une bonne chose de voir combien la République Fédérale d’Allemagne séduit le Bénin et les autres pays africains de par « l’intérêt constant et croissant qu’elle porte au développement et à la renaissance du continent ».  Malheureusement, il se désole du discours tenu par le Président Patrice Talon lors du sommet du G20. Selon lui, le discours du Chef de l’Etat fait l’apologie de la répression syndicale et de la précarité.

Extrait de la déclaration de Nicéphore Dieudonné Soglo

« Mais il est dommage que le ‘’gouvernement dit de la rupture’’ soit si allergique au dialogue. Car on a peine à croire que dix jours, après que les anciens présidents SOGLO du Bénin et OBASANJO de la République Fédérale du Nigéria, aient lancé l’appel de Cotonou en faveur d’une journée africaine, commémorative de la traite négrière, le Président du Bénin se fasse à Berlin, au sommet du G20, le chantre de la répression syndicale et de la précarité.
Or chacun sait, que l’esclavage constitue la forme primitive de l’exploitation de l’homme par l’homme, la plus dure, la plus barbare aussi, qualifiée désormais de crime contre l’humanité.
Son évolution est aussi bien connue. La société du Moyen-âge ne connait plus l’esclavage mais le servage. Quant à la société moderne, elle a le salariat ; sans oublier, l’exploitation coloniale.
Si le pouvoir est un révélateur de la personnalité, que dire alors du silence des collaborateurs et des organes de contre pouvoir, de la société civile, de la presse, des formations politiques et religieuses et surtout des syndicats ? Or, leur rôle est de défendre la veuve et l’orphelin ».

Cette situation conduit progressivement à la destruction des acquis démocratiques. C’est pourquoi l’ex-président de la République tire la sonnette d’alarme et appelle à l’union des fils et fille du Bénin. « Et, c’est pour ne pas tourner le dos aux vénérés acquis de la Conférence Nationale Souveraine de février 1990 que je lance à nouveau un appel à l’union, à la concorde et au dialogue avant qu’il ne soit trop tard », conclut-il.

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