Bénin – Ordre des avocats: Me Yvon Détchénou confirme l’existence d’un rapport interne sur la Criet

La semaine écoulée, les réseaux sociaux et la presse nationale ont relayé un document intitulé ‘’Rapport d’étude sur la Criet’’. Ce document qui révèle les insuffisances de la Criet porte le logo de l’Ordre des Avocats du Bénin et la mention «Rentrée solennelle du 16 Novembre 2018». Suite à cette information, le Bâtonnier Yvon Détchénou a réagit à travers un communiqué pour dénoncer le caractère officieux dudit document. Au delà de cette réaction, il est revenu à la charge dans un entretien accordé au quotidien Fraternité pour faire la part des choses.

Le Bâtonnier Yvon Détchénou ne nie pas l’existence d’un rapport issu d’une étude réalisée par l’Ordre des avocats sur la Criet. Ce qui pose problème selon l’avocat, c’est le préalable de courtoisie, de bienveillance, la démarche institutionnelle respectable et digne de l’Ordre qui n’ont pas été suivis à travers le document publié. Selon lui, le document publié dans ces conditions n’engage nullement l’Ordre des avocats. « La question n’est pas celle de la diffusion du rapport mais la manière dont nous décidons à l’interne de veiller au respect des libertés.  Je dis très clairement que le document qui a été diffusé de cette manière, n’est pas un document officiel », a-t-il déclaré.

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Selon le Bâtonnier, contrairement à ce que les gens pensent, l’Ordre n’est pas resté indifférent à la Création de la Cour de Répression des Infractions Economique et du Terrorisme (Criet). Et même si le document publié n’engage pas l’Ordre des avocats au vue de la manière dont il a été rendu public, Me Yvon Détchénou confirme l’existence d’un rapport issue d’une étude sur la Criet. « Je répète que nous avons un rapport. Une réflexion existe. Cette réflexion est pour l’instant restée interne à l’ordre. Ce n’est pas encore le moment de confirmer ou d’infirmer le contenu du rapport. Nous le ferons », a-t-il rassuré.

En ce qui concerne la lenteur observée dans la publication du rapport officiel, l’avocat évoque certains paramètres pour se justifier. « Il n’y pas de précipitation dans l’action. Il y a à avoir une action réfléchie, responsable. Si toutes les personnes sont capables de cesser toutes diligences pour prêter uniquement leur service à l’Ordre, là nous irons très vite. Mais il se fait que nous avons également nos diligences ordinaires. Il faudra y veiller parce que nous sommes à la disposition de nos justiciables », a-t-il avancé.

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