Bénin – projet de budget 2019: les inquiétudes du fiscaliste Serge Prince Agbodjan

A la suite des responsables des centrales et confédérations syndicales, les membres du groupe de travail fiscalité du secteur privé ont exposé le Jeudi 7 Novembre 2018 leurs observations face aux députés de la commission budgétaire de l’assemblée nationale. L’essentielle de leurs recommandations tourne autour de l’allègement des charges fiscales pour une meilleure compétitivité du secteur privé béninois.

Présidé par le juriste fiscaliste Serge Prince Agbodjan, le groupe de travail fiscalité du secteur privé a exposé devant les membres de la commission budgétaire de l’assemblée nationale leurs observations qui s’articulent autour de trois points essentiels à savoir:

  • la politique de création de plusieurs taxes observées depuis la loi de finances gestion 2017;
  • la création des mesures nouvelles en matière de contrôle;
  • et les timides avancées enregistrées, mais qui nécessitent d’être améliorées.
Au regard de ses travaux, le groupe de travail fiscalité du secteur privé estime que la multiplication des taxes n’est pas de nature à permettre la compétitivité du secteur privé; aussi recommande t-il au gouvernement de diversifier ses sources de mobilisations de ressources interne pour éviter d’étouffer l’initiative privée en lui faisant porter tout le poids de la fiscalité.
« Il serait mieux pour l’Etat de trouver une autre possibilité de trouver des recettes que de créer des impôts qui sont à faible rendement et qui n’apportent pas vraiment un intérêt dans les recettes de l’Etat  » suggère Prince Agbodjan.
Pour lui, trop d’impôts tue l’impôt. Il recommande, dénonce donc les nouvelles taxes créées par le gouvernement du « Nouveau Départ ». A le croire, 16 nouvelles taxes ont été créées depuis 2017. Et la loi de finances 2019 prévoit encore pour 2019 une taxe sur le  développement du sport et une autre sur les séjours dans les hôtels et structures assimilées. Des options qu’il estime suicidaires pour l’économie du pays.
«  Il est constant dans toutes les études sur cette matière que l’augmentation immodérée de certains taux d’imposition et la création de nombreuses taxes favorisent les comportements d’évitement par les contribuables » précise t-il.
Pour le chef de fil de ce groupe, Serge Prince Agbodjan, le gain attendu en ce qui concerne la taxe sur les séjours est de 300 millions et pour lui, il vaut mieux réfléchir autrement s’il faut chercher cette somme  et faire dépenser beaucoup plus d’argent pour avoir comme résultat 300 millions. Il désapprouve par ailleurs les nouvelles mesures en matière de contrôle de la TVA. Pour lui, c’est un dispositif destiné à  harceler les entreprises.

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