Bénin – Rencontre Talon-Houngbédji: les sujets probables de discussion entre les deux hommes

Depuis la rencontre qui a conduit au retrait du parti du renouveau démocratique du bloc républicain, c’est seulement ce jour Jeudi 29 Novembre 2018 que les deux partenaires politiques se rencontrent, certainement pour discuter et trouver des aménagements aux divergences de points de vue.

Le président de l’Assemblée nationale et président du parti du renouveau démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji, accompagné d’une délégation du bureau politique du parti sont présentement en discussion avec le chef de l’exécutif, le président Patrice Talon.  C’est le premier tête à tête entre les deux hommes depuis le retrait du président Adrien Houngbédji du bloc progressiste pour des raisons annoncées dans le communiqué qui a fait suite à ce retrait. De quoi pourront parler les deux hommes? Qu’est ce qui pourrait motiver le président du parti arc-en-ciel à décider de rencontrer le chef de l’Etat?

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La question est peut-être inopportune quand  on sait que malgré son retrait du bloc républicain, le parti politique de Me Adrien Houngbédji a bien affirmé à travers son communiqué que le parti demeure dans la mouvance présidentielle donc un allié politique du président de la République. Mais la pertinence de la question s’impose quand on considère les actes qui ont suivi le retrait du parti arc-en-ciel du bloc républicain. Cela peut être l’objet de la rencontre de Me Adrien Houngbédji avec celui qu’il a servi au prix de sa dignité en répondant favorablement à son appel au « consensus facile » dans le vote des projets de loi envoyés au parlement par le gouvernement.

A l’étape actuelle de l’évolution du processus de création du parti républicain ou le logo, le slogan, les statuts et règlements intérieurs sont adoptés et le bureau politique du parti en gestation est ficelé sur papier, le parti de Me Adrien Houngbédji ne pourra plus rien négocier pour un retour éventuel dans ledit bloc, car tout ce qui est retenu s’impose désormais à lui. Par contre, ce que le parti du renouveau démocratique peut négocier au cours de la rencontre actuellement en cours avec le chef de l’Etat, c’est un protocole de non agression et du respect du partenariat politique.

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Les défections qu’on note actuellement dans le parti arc-en-ciel et le repositionnement stratégique effectué en personne par le chef de l’Etat dans les principaux fiefs politiques du PRD n’augure rein de bon pour ce parti lors de l’élection législative de 2019. Le PRD va donc négocier un pacte de non agression sur le terrain lors des campagnes à venir. Il exigera surtout de son partenaire politique de cesser de débaucher ces compagnons politiques. Il pourrait également demander au chef de l’Etat que c’est le moment de démontrer sa bonne foi en lui retournant l’ascenseur pour tous les sacrifices qu’il a dû consentir pour lui faire passer au parlement, ses projets de loi à polémiques.

A défaut donc de lui concéder ce que son parti à exiger pour la fusion, qu’il respecte alors au nom du partenariat politique qui les lie, ses militants et les responsables de son parti tout en honorant la promesse du financement des partis politique, en soutenant sa formation lors des joutes électorales qui s’annoncent.

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Il faut préciser qu’à l’étape actuelle des choses, le PRD n’aura une alternative heureuse qu’en négociant avec le chef de l’Etat, le respect de leur protocole d’alliés politiques. Aucune démarche n’est pas possible à l’heure actuelle du côté de l’opposition. Allez sur le terrain politique sans la caution du chef de l’Etat est un suicide. Déjà vidé de l’essentiel de sa substance par le parti Union sociale libérale, le PRD n’a rien à gagner en se mettant au dos Patrice Talon qui a sa stratégie à déployer pour cette élection qui est pour lui, un défi personnel.