Bénin – Situation sociopolitique: dans une union sacrée, l’opposition donne de la voix

Au Bénin, l’opposition donne désormais l’aspect d’une grande force politique. En effet, plusieurs formations politiques se réclamant de l’opposition se sont retrouvées ce samedi 03 novembre 2018 à Cotonou. Deux points essentiels à retenir: passer à la loupe, la gouvernance de la rupture et répondre à ce qu’ils ont appelé « acharnement politique contre les opposants ».

La Renaissance du Bénin, Union Sociale Libérale, Forces Cauris pour un Bénin Émergent, Parti Communiste du Bénin, PLP, et toutes les autres formations politiques, membres de la CDDB ont répondu à l’appel. Au grand complet, l’opposition pose ainsi les jalons pour les élections législatives de 2019 et promet renverser la tendance afin de redorer le blason de la démocratie béninoise.

Un engagement pris au vue de l’état des lieux qu’elle fait de la sauvegarde des acquis démocratiques sous la gouvernance du Président Patrice Talon. Tour à tour, les intervenants ont porté des critiques contre la gouvernance du régime. Selon les opposants, la démocratie est en souffrance sous la rupture. Mais ils ne comptent pas baisser les bras et assister à sa destruction. C’est pourquoi ils disent : « Non à la mort programmée de la démocratie ».

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L’opposition est  également revenu sur les derniers événements qui ont contraints certains de leurs camarades de lutte à l’exil. A cet effet, un hommage a été rendu à Sébastien Ajavon, aux députés Valentin Djènontin, Simplice Dossou et à tous les autres opposants qui ont dû quitter le territoire pour trouver refuge à l’étranger. Pour montrer que leur départ n’a pas émoussé l’ardeur de l’opposition, les manifestants leur ont envoyé un message d’assurance et de soutien.

Pour le député Nourenou Atchadé, ces exilés sont victimes du plan de destruction enclenché contre l’opposition depuis quelques mois. Selon lui, ce plan est soigneusement dissimulé derrière la lutte contre la corruption et porte atteinte à la liberté d’expression des opposants qui ne sauraient se taire face aux dérives. Pour le retour au bercail des exilés, les forces de l’opposition mettent la pression. « Nous exigeons le retour au pays sans condition de tous les exilés politiques au nom de la constitution du 11 Décembre 1990 qui au Titre II en son article 16 alinéa 2 stipule:«Aucun citoyen ne peut être contraint à l’exil.» », a martelé Nourenou Atchadé.

Extrait de la Déclaration finale Des forces politiques de l’opposition lu par le député Basile Ahossi:

«Nous forces politiques de l’opposition déterminés à nous battre pour la restauration de notre démocratie en péril exigeons

L’arrêt immédiat des poursuites judiciaires ciblées ;

-La libération immédiate des prisonniers politiques et d’opinions;

-L’abrogation des lois portant code électoral et charte des partis politiques ;

-La Délivrance des récépissés aux partis politiques constitués;

-Le retour des exilés avec garantie de sécurité et possibilité de participer à la vie politique;

-La relecture du code pénale et l’abrogation de la loi portant création de la CRIET;

– La mise en place d’une structure paritaire de supervision des élections;

En prenant le peuple ainsi que l’opinion publique nationale et internationale à témoin nous rendons le pouvoir en place responsable des déconvenues qui découleront de son entêtement. Car même détenteur de la force publique,on est pas certain de venir à bout d’un peuple révolté »

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