Burkina: le CDP appel à la démission du gouvernement et au retour de Blaise Compaoré

Au Burkina Faso, le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ex-régime au pouvoir, a appelé le gouvernement en place à la démission. Une annonce faite lors de sa rentrée politique dimanche.

Le gouvernement du premier ministre burkinabé Paul Kaba Thiéba a échoué dans la gestion du pays, c’est le principal argument du CDP qui en réclame la démission. « Le régime actuel n’est plus loin d’un dépôt de bilan en matière de gouvernance» a déclaré le président du parti, Eddie Komboigo. Il a ajouté que « le gouvernement devrait tirer les leçons de son échec et rendre sa démission ». Il souligne en effet que le Plan national de développement économique et social (PNDES), programme mis en place par le gouvernement pour mieux gérer le pays, est un échec total, « un pétard mouillé ». Komboigo a déploré une « pleine détérioration » de la situation nationale, indiquant que « le Burkina Faso traverse une situation sécuritaire des plus dramatiques de son histoire. (…). Des milliers d’enfants n’iront pas encore cette année à l’école au Sahel et à l’Est du pays ».

Le président du CDP a ensuite rappelé la disponibilité de son parti à dialoguer de façon inclusive sur la question sécuritaire du Burkina Faso. « Le CDP reste ouvert à tout dialogue national inclusif sur la question de la sécurité pour encore donner sa contribution à l’éradication du terrorisme et pour une véritable paix au Burkina Faso », a-t-il rappelé. Komboigo a aussi évoqué la hausse du prix de l’essence, indiquant que « nous sommes solidaires de la lutte des organisations des travailleurs, de la société civile, contre cette hausse des prix des hydrocarbures et de l’eau ».

Plaidoirie pour le retour de Blaise Compaoré

L’autre fait marquant de ce congrès du CDP, c’est l’inscription qu’on pouvait lire sur la majorité des banderoles imprimées à l’occasion de cette rentrée politique de l’ex-parti au pouvoir : « Le CDP réclame le retour de Blaise Compaoré ». Eddie Komboïgo, a demandé, au début du congrès, aux militants de se « lever tous pour que nous fassions un standing ovation au créateur de notre parti. J’ai nommé le président Blaise Compaoré ». Pour lui, il faut une réconciliation nationale afin que l’ex-président et tous les exilés politiques reviennent au Burkina Faso : « Le retour du président Compaoré tant souhaité par le CDP, c’est une œuvre de tous les partis, toutes les associations qui souhaitent lier une réconciliation sérieuse. Et le CDP est certainement ouvert à toutes les propositions de compromis sans compromission ».

En vue des élections de 2020, le Congrès pour la démocratie et le progrès et d’autres partis de l’opposition entend s’accorder sur une plateforme politique consensuelle. « Nous continuerons de nous battre pour que la loi discriminatoire sur le vote des Burkinabé à l’étranger soit revue et corrigée » et d’ajouter que « notre parti reste ouvert et nous lançons un appel à tous les patriotes, mus par les intérêts supérieurs de notre pays, à rejoindre nos rangs pour qu’ensemble, nous rendions possible le changement ». Eddie Komboïgo, actuel président du CDP, a appelé ses compatriotes à la réconciliation car, pour lui, « sans un Burkina Faso réconcilié avec son passé et lui-même, il est impossible de relever les défis de développement ».

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