Coupe du monde 2030: vers une candidature Maroc-Espagne-Portugal ?

A Moscou, le 13 juin 2018, les représentants du Maroc avaient du mal à cacher leur déception en devenant le premier pays à repartir bredouille pour la cinquième fois dans la quête de l’organisation de la coupe du monde. Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, en visite officielle au Maroc, ce 19 Novembre 2018, a proposé à ses hôtes de présenter une candidature conjointe, en associant également le Portugal, pour l’organisation de la Coupe du monde de football en 2030. Si un tel vœu devrait se concrétiser, il s’agirait ainsi d’une grande première entre des pays venant des confédérations de football différentes. Nous rapporte RFI.

Cette idée d’organisation commune de la coupe du monde a commencé par germer depuis l’échec de la candidature marocaine à l’organisation de la Coupe du monde 2026, qui aura finalement lieu en Amérique du Nord. Le 13 juin dernier, à Moscou, les représentants du Maroc  sont rentrés bredouille pour la cinquième fois dans la quête de l’organisation de la coupe du monde. Qu’il nous souvienne que le royaume chérifien a déjà échoué dans ses tentatives en 1994 (face aux Etats-Unis), en 1998 (face à la France), en 2006 (face à l’Allemagne) et en 2010 (face à l’Afrique du Sud). Si les Marocains se décidaient à repartir pour une sixième tentatives, l’idée d’une association avec  d’autres pays commençait à germer. ‘’Mais avec qui ?’’ L’idée d’une association à trois avec l’Algérie, voire la Tunisie, a vite été avancée. Mais le Maroc l’a écartée fin août 2018 en pensant  aux  problèmes politiques qu’une telle  initiative ne manquerait pas de soulever.

C’est alors que l’idée d’un rapprochement avec l’Espagne a commencé à prendre. Certes, les deux pays appartiennent à des continents et des confédérations différentes. Un obstacle qui a empêché d’envisager une telle association pour 2026, les pays européens étant alors interdits de candidature (comme les asiatiques) en raison de la proximité temporelle avec les coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar).

Devant une bataille qui s’annonce rude, s’associer plutôt que rivaliser pourrait s’avérer payant. Et c’est là que le Portugal pointe son nez, puisque l’Espagne tenait de toute façon à renouveler son association avec son voisin. L’idée d’une candidature à trois était ensuite évoquée avec le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à l’occasion d’une visite à Madrid de Gianni Infantino, le président de la FIFA. Luis Rubiales s’engageait alors à faire une étude « sérieuse » autour d’une éventuelle candidature à trois avec le Maroc et le Portugal. On pourrait dire que l’Union fait la Force.

Mais il est difficile à dire, si une telle candidature verra finalement le jour. Mais la visite de Pedro Sanchez à Rabat a permis de lui faire franchir un grand pas. Plusieurs arguments semblent plaider pour un projet qui aurait évidemment une grande portée symbolique en associant pour la première fois les deux rives de la Méditerranée. Et si l’Espagne et le Maroc appartiennent à deux continents différents, le fait est que les deux pays ne sont qu’à 14 kilomètres de distance au point le plus proche. L’effort à accomplir pour mettre les infrastructures à la hauteur d’un Mondial à 48 pays seraient bien sûr beaucoup plus facile à assumer à trois, malgré les difficultés d’une telle co-organisation.

La réalisation d’un tel projet laisse évidemment  des susceptibilités à gérer. A commencer par celui qui accueillera le match d’ouverture et la finale. En tout cas, le dossier de candidature devra être prêt début 2021.

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