France: les gilets jaunes, craignant des ennuis judiciaires font machine arrière

C’est demain samedi 17 novembre que les Gilets jaunes ont projeté manifester contre la hausse vertigineuse des prix du carburant en France. En prélude à ce grand mouvement d’humeur, des rassemblements ont été programmés pour se tenir ce jour mais ils n’ont plus eu lieu faute d’autorisation. Mieux, des leaders du mouvement annoncent que le mouvement proprement dit, prévu pour demain ne tiendra pas non plus.  

En dehors de l’autorisation, cause de l’intention de raccrocher la manif, il y a la peur des organisateurs d’essuyer d’éventuel ennuis juridiques consécutifs au mouvement. En effet, toute manifestation déclarée en France doit signaler le nom des organisateurs, qui sont tenus responsables juridiquement en cas de débordement et de déconvenue.

Ainsi, à Tarbes, dans les Hautes Pyrénées et ailleurs, plusieurs organisatrices de la manifestation du samedi ont procédé au retrait pur et simple de la demande d’autorisation déposée en préfecture, informe RTL. « Nous avons procédé à notre retrait d’engagement auprès de la préfecture, ainsi que des services de police », ont-elles écrit mercredi sur la page Facebook de l’événement. « Nous ne voulons prendre aucun risque. À partir de demain, nous ne sommes plus responsables de rien. Donc le 17, chacun fait ce qui lui plaît », ont ajouté les trois « gilets jaunes ». Ils ont pris cette décision à l’issue d’une concertation avec le directeur de la sécurité publique, le chef de la police de la ville et les services de renseignements, informe RFI.

Tout comme dans les Hautes Pyrénées, à Dinan (Côtes-d’Armor) ou Montbrison (Loire), les « gilets jaunes » qui avaient annoncé de « paralyser la ville » ont aussi fait machine arrière, nous rapporte Le Télégramme. « Pour la manifestation, on a fait des demandes en préfecture, qui nous a renvoyé vers les mairies. On a déposé des courriers dans les mairies de Léhon, Taden et Quévert mais nous nous sommes déchargés légalement mardi soir. On préfère arrêter : on ne peut pas prendre le risque de l’illégalité, avec de la prison et des amendes au bout. On a des familles », a fait savoir ce jour l’une des ex-organisatrices à notre source.

Par ailleurs à Dinan, le groupe Facebook qui avait menacé de bloquer les artères de Dinan demain 17 novembre a été fermé. À Montbrison, dans la Loire, même son de cloche, les « gilets jaunes » battent aussi en retraite selon Le Progrès. Mais eux ont décidé de transformer le blocage en simple « distribution de tracts », a rapporté RFI.

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