Gabon: le gouvernement répond à l’Union africaine sur l’envoi d’une mission

La situation au Gabon avec l’absence prolongée du président de la république, hospitalisé à Ryad depuis le 24 octobre, et la modification de la constitution par le conseil constitutionnel avait fait réagir l’UA qui a décidé de dépêcher une mission dans le pays. Ce Mardi 20 novembre, les autorités gabonaises ont répondu à l’organisation sur la question.

Préoccupée par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, l’Union africaine a réaffirmé à l’occasion son indéfectible attachement au strict respect de l’ordre constitutionnel avant de préconiser l’envoi, dans les meilleurs délais, d’une mission d’information et d’écoute à Libreville. Cette décision a fait réagir le gouvernement gabonais qui, à travers le ministre des Affaires étrangères, Régis Immongault, a sorti un communiqué lundi soir affirmant que le gouvernement gabonais a appris « par des voies étonnamment inhabituelles » que l’Union africaine envisageait une mission d’information au Gabon. Se disant prêt et ouvert à cette initiative, il pose toutefois des conditions.

 

« Le gouvernement gabonais réaffirme son attachement indéfectible aux idéaux de paix et d’unité défendus par l’Union africaine et ne saurait s’en départir en aucune manière. Dans cet esprit, le gouvernement gabonais considère que la solidité des institutions gabonaises n’est plus à prouver. Toutefois, le gouvernement gabonais reste ouvert à toute initiative de l’Union africaine qui vise le maintien et la consolidation de la paix au Gabon. Par conséquent, il est disposé au moment venu à recevoir une mission de l’Union africaine à une date qui sera convenue par toutes les parties », a déclaré Régis Immongault.

 

En août 2009, la Commission de l’Union africaine, présidée à l’époque par le Gabonais Jean Ping avait désigné l’ancien Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse pour accompagner le Gabon dans l’organisation de l’élection présidentielle anticipée suite au décès d’Omar Bongo. Libreville avait dit «niet».

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