Iran: les nouvelles sanctions américaines entrent en vigueur, Téhéran promet de les «contourner fièrement»

Après un premier volet de sanctions entrées en vigueur le 6 août, qui touchaient certaines transactions financières et, entre autres, le secteur automobile, Washington s’attaque à l’or noir. Les Etats-Unis ont rétabli, lundi 5 novembre, des sanctions contre le secteur pétrolier de Téhéran, afin de contraindre l’Iran à engager des négociations sur l’arrêt de ses programmes d’énergie nucléaire et de missiles balistiques, et à cesser son soutien aux chiites dans les conflits régionaux du Moyen-Orient.

La majeure partie des sanctions internationales contre l’Iran, troisième exportateur mondial de pétrole, ont été levées au début de 2016 dans le cadre de l’accord de Vienne, conclu en juillet 2015, par lequel l’Iran avait accepté de revoir à la baisse son programme d’enrichissement d’uranium, considéré par beaucoup comme destiné à doter l’Iran de l’arme atomique. Mais Donald Trump estime que l’accord de 2015, conclu sous la présidence du démocrate Barack Obama, est biaisé en faveur de l’Iran. Les autres signataires – l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine – ont souhaité rester parties prenantes.

La liste détaillée des nouvelles sanctions sera annoncée lors d’une conférence de presse prévue à 8 h 30 à Washington (14 h 30, heure du Bénin) avec le secrétaire d’Etat Mike Pompeo et le secrétaire au Trésor états-unien, Steven Mnuchin. La Chine, l’Inde, la Corée du Sud, le Japon et la Turquie – tous importateurs de pétrole iranien – font partie d’une liste de huit pays qui seront exemptés temporairement de sanctions afin que les prix du pétrole brut ne s’effondrent pas.

L’Iran promet de «contourner fièrement» ces sanctions américaines

Le président iranien Hassan Rohani a promis de «contourner fièrement» ces nouvelles sanctions américaines.  «J’annonce que nous allons contourner avec fierté vos sanctions illégales et injustes car elles vont à l’encontre du droit international», a répliqué le président Rohani dans un discours télévisé.

«Nous sommes en situation de guerre économique et nous affrontons une tentative d’intimidation. Je ne pense pas que dans l’histoire américaine il y ait eu jusqu’à présent quelqu’un à la Maison Blanche qui contrevienne à ce point au droit et aux conventions internationales», a clamé M. Rohani.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus