« Les personnes handicapées ne sont pas des objets de pitié mais des sujets de droit », Claudine Lawson D.

Dans un entretien accordé à notre rédaction, Claudine Lawson Daïzo nous parle de La CHRYSALIDE et de la loi portant protection et promotion des droits des personnes handicapées. Une loi promulguée, dont la signature du décret d’application est en attente pour le bonheur des personnes handicapées.

Présentez-vous à nos lecteurs ?
Claudine Lawson Daïzo , psychologue et directrice exécutive de La Chrysalide et experte dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

C’est quoi LA CHRYSALIDE ?
C’est l’association pour l’intégration des personnes handicapées intellectuelles du Bénin. Elle existe depuis le 30 mai 1998. Son siège est à Cotonou Houeyiho, à côté du CEG Houeyiho. La CHRYSALIDE n’a pas d’internat, mais dispose d’un espace d’accueil, d’écoute, de prise en charge globale, d’apprentissage, de rééducation et d’orientation …

Pourquoi vous associez au festival « Sans Voix » ?
D’abord, l’idée du festival des Sans Voix est partie de l’association Saint Camille qui nous a invités à réfléchir à sa faisabilité. On était un certain nombre, mais chemin faisant certains ont quitté le navire. Notre cible fait partie des personnes sans voix, ce qui nous a motivé.

Parlant donc de la personne handicapée, l’État a promulgué une loi, vous pouvez nous en parler brièvement ? 
L’Etat a ratifié la convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), c’est dans cette lancée que l’Assemblée nationale a eu à adopter la loi sur la protection et la promotion des personnes handicapées, le 13 avril 2017. Elle a été promulguée le 29 septembre 2017 par le gouvernement du président Talon, dont « les décrets d’application sont en cours. »

L’importance d’une telle loi pour le Bénin ?
L’avantage de cette loi est qu’il y a des dispositions pénales en cas de non-respect. Ce qui naturellement contraint tous au respect des droits de la personne handicapée. Car nul n’est censé ignorer la loi dit-on.

Vous êtes en pleine campagne de sensibilisation, après quatre étapes qu’est ce qui vous a marquée ?
L’engouement et la connaissance que certains ont de ces droits. La mobilisation sociale pour accompagner les personnes handicapées de façon spontanée. Il y a eu aussi des parents de personnes handicapées et des personnes handicapées qui n’ont pas eu de gêne à faire des témoignages. Ce qui n’est pas habituel vu les préjugés sociaux.

Quelle est la  finalité de cette sensibilisation ? 
On a remarqué que la population ne maîtrise pas la thématique du handicap et de la maladie mentale et il urge de faire comprendre que les personnes handicapées, les personnes souffrant de la maladie mentale et les personnes âgées ont des droits.

Un mot pour conclure ?

Nous voulons que tous les béninois comprennent désormais que les personnes handicapées ne sont pas des objets de pitié mais des sujets de droit.

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