Procès Gbagbo : la défense tente de noyer les arguments du procureur (Résumé de l’audience)

Le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé a repris à la Cour pénale internationale à la Haye au Pays Bas. Ce lundi 12 novembre 2018, la parole a été donnée à la défense pour apporter ses éléments de réponse afin du convaincre les juges du non-lieu de cette affaire.

Dans un premier temps, Me Emmanuel Altit a rejeté les accusations du procureur dans sa plaidoierie, indiquant que « le procureur utilise des supposés sans jamais prouver ses suppositions. Aucune démonstration. Il n’y a pas un seul moyen pour le procureur de démontrer les donneurs d’ordre. L’absence de preuves directes (…) ». L’avocat continue en soulignant que les accusations contre ses clients ne sont basées que sur du « narratif fragile ». « Le narratif de l’accusation est fragile parce qu’il ne repose pas sur les résultats d’une enquête sérieuse. C’est le narratif des autorités ivoiriennes qu’il nous sert. Il n’y a pas de notre point de vue véritablement des preuves. C’est un narratif préconçu. L’accusation ne présente rien ici qui a une quelconque valeur de preuve. C’est là le vrai débat. La question est de savoir si le dossier est vide ou pas », a-t-il déclaré.

Prenant la parole ensuite, Me Jennifer Naouri, de la défense de Laurent Gbagbo, a poursuivi la plaidoirie en soulignant le procureur ne formule ses accusations que sur des « ouï-dire ». « Selon le procureur, les témoignages indirects peuvent se corroborer. Les ouï-dire ne peuvent se corroborer, les supputations ne peuvent pas se corroborer. Il présente les oui dires comme les vérités absolues. Les documents sont largement écrits au conditionnel. Ce ne sont pas des témoins oculaires comme nous dit le procureur. Des rumeurs ne peuvent pas se corroborer », indique l’avocate se demandant si  « le procureur se base sur des oui dire, sur des on dit, alors pourquoi tenir un procès ? ».

Pour cette première journée d’audience, les avocats de la défense ont balayé du revers de la main, toutes les accusations contre leurs clients, estimant que celles-ci sont infondées et la tenue d’un procès pour ce genre d’accusations était impossible.

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