RDC: 2600 viols en une année dans la seule ville de Kananga, témoignage choc

Les violences en RDC depuis plusieurs années ne sont plus à démontrer. Massacres, mutilations ou viol, les groupes armés ne laissent aucune chance à leurs victimes. Selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), environ 2600 personnes ont été violées en seulement l’espace d’une année dans la ville de Kananga dans la province du Kasaï central en RDC. Un bilan étayé par des témoignages poignants de victimes.

« …Ils ont violé mes trois filles aînées et ensuite les ont tuées »

Entre mai 2017 et septembre 2018, MSF a dénombré au moins 2600 cas de violences sexuelles pour la seule ville de  Kananga dans le Kasaï central. Un bilan plus qu’alarmant dans un pays où presque la moitié du territoire est en proie à de graves violences. Le site congolais « actualite.cd », est allé au contact de quelques victimes dont il a recueilli les témoignages ; des récits qui font froid dans le dos comme celui de cette femme qui semble résumer l’extraordinaire cynisme avec lequel des femmes de la ville de Kananga dans la province du Kasaï central ont été traitées entre mai 2017 et septembre 2018 par des hommes en armes.

 « J’étais à la maison et des hommes armés sont venus pour tuer mon mari. Ils l’ont décapité et ont pillé tous nos biens. J’ai été violée chez moi, à côté de son cadavre, en présence de mes enfants. C’était l’année passée, pendant le conflit. J’avais cinq enfants. Ils en ont tué trois. Je suis restée seulement avec deux. Ils ont violé mes trois filles aînées et ensuite les ont tuées ».

Mais, pas seulement les femmes. Des hommes subissent aussi cet ignoble traitement de ces desperados, rapporte le site Africanews. En effet, parmi les 2600 personnes soignées par Médecins sans frontières (MSF), il y avait 32 hommes, 162 enfants de moins de 15 ans et 22 de moins de 5 ans. « Ces chiffres témoignent d’un haut niveau de violence qui a persisté au Kasaï Central sur la dernière année. Les témoignages bouleversants que nous entendons tous les jours racontent des vies brisées et des communautés déchirées pour qui il reste difficile de se reconstruire et aller de l’avant », explique Karel Janssens, chef de mission pour MSF en RDC.

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