Le candidat de la coalition au pouvoir en RDC, Emmanuel Ramazani Shadary, a procédé lundi 19 novembre, à la présentation de son projet de société dans le cadre de la présidentielle de décembre prochain dans le pays.
Le poulain de Joseph Kabila n’y est pas allé par quatre chemins pour annoncer des chiffres plutôt colossaux. Il présente un plan de développement quinquennal de 86 milliards de dollars (75 milliards d’euros) pour ce vaste pays d’Afrique centrale. Faisant ses premières remarques publiques depuis que Kabila l’avait choisi au début du mois d’août, Shadary avait déclaré à ses partisans qu’il renforcerait l’autorité de l’État, diversifierait l’économie, créerait des emplois, lutterait contre la pauvreté et garantirait l’accès aux services publics. Cette promesse de Shadary intervient trois jours avant le début officiel de la campagne électorale en vue du scrutin du 23 décembre pour succéder à Kabila, au pouvoir depuis janvier 2001.
L’élection est cruciale pour l’avenir de la RD Congo, un pays riche en minerais qui n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance vis à vis de la Belgique en 1960. Le second et dernier mandat électif de Kabila a pris fin il y a près de deux ans, mais il est resté en fonction grâce à une clause de maintien figurant dans la Constitution. Des mois de spéculations sur les intentions de Kabila, marquées par des manifestations qui ont été réprimées au prix de dizaines de vies, ont pris fin en août lorsqu’il a jeté son dévolu sur Shadary, ancien ministre de l’Intérieur et loyaliste radical. Sept leaders de l’opposition ont choisi le député peu connu Martin Fayulu comme candidat commun lors d’un vote, mais ce choix n’a pas été accepté de tous et deux d’entre eux ont quitté l’accord d’unification.
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