RDC – présidentielle: Martin Fayulu s’exprime sur le rétropédalage de l’UDPS et de l’UNC

L’homme politique de la République démocratique du Congo, choisi par les leaders de l’opposition pour être son candidat unique à l’élection présidentielle du mois prochain, a plaidé mardi, pour l’unité, après que leur accord historique a été annulé par deux des signataires de l’accord qui s’y sont retirés.

Martin Fayulu, un député peu connu et sélectionné de manière inattendue comme candidat de l’opposition lors des pourparlers à Genève, a insisté sur le fait que l’accord n’était ni mort ni enterré et a exhorté les dirigeants dissidents à y revenir. « L’accord est toujours en vigueur », a déclaré Fayulu à la chaîne de télévision TV5Monde après que deux autres dirigeants du parti se sont retirés de l’accord juste un jour après sa signature. « J’exhorte mes frères à surmonter les considérations partisanes et à donner la priorité aux intérêts supérieurs de la nation », a-t-il déclaré plus tard dans un tweet. « Il n’est jamais trop tard pour faire la bonne chose. »

Le scrutin du 23 décembre étant imminent, six autres chefs de l’opposition ont décidé dimanche de se rallier derrière Fayulu. Cette mesure visait à surmonter les divergences internes et à renforcer les chances de l’opposition de vaincre le candidat choisi par le président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, ancien ministre de l’Intérieur loyaliste et radical. Les élections, qui se déroulent également aux niveaux législatif et municipal, marquent un tournant décisif pour ce pays instable et en proie à la pauvreté, que Kabila dirigeait avec une poigne de fer depuis 2001. Les observateurs étrangers craignent une flambée de violence si le vote se dérègle.

 ‘Extrêmement sérieux’

Mais moins d’un jour après la signature de l’accord de Genève, celui-ci a été critiqué par des activistes de deux partis et leurs dirigeants ont annoncé en quelques heures qu’ils mettaient fin à leur soutien. L’un est l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le plus ancien et le plus important parti d’opposition de la RDC, dirigé par Felix Tshisekedi, largement considéré comme le favori. L’autre est la plus petite Union pour la nation congolaise (UNC), dirigée par Vital Kamerhe. Fayulu, dans son interview à la télévision, a déclaré que le demi-tour était « extrêmement sérieux ». « Quel message envoyons-nous aux enfants et au public, en particulier à ceux de l’opposition, nous qui disons toujours que le gouvernement Kabila ne respecte pas la constitution? » a-t-il demandé. Mais un responsable de l’UDPS à Bruxelles, où Tshisekedi s’est rendu après Genève, a déclaré à l’AFP: « Pour le moment, le dialogue est suspendu. »

Le comité électoral n’a approuvé que les candidatures de quatre dirigeants de l’opposition. L’accord de Genève exige que les trois autres se retirent par « solidarité » avec le candidat de l’unité, une action rejetée avec colère par les militants de l’UDPS et de l’UNC qui ont manifesté lundi. Selon un sondage d’opinion publié fin octobre, Tshisekedi et Kamerhe seraient en tête du groupe avant les élections de décembre, suivis de Ramazani Shadary.

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