28 ans après l’historique Conférence des forces vives de février 1990, une autre assise nationale sur la démocratie béninoise s’impose. C’est du moins l’appel du Président Emmanuel Golou à l’occasion du Congrès extraordinaire de mise en conformité du Parti Union Sociale Libérale (USL) à la nouvelle charte des partis politiques. Un congrès qui s’est tenu, samedi dernier à Cotonou.
Président de l’une des ailes du Parti Social Démocrate (PSD), Emmanuel Golou soutient les forces politiques de l’opposition qui appellent aux assises nationales sur la situation sociopolitique au Bénin pour un nouvel essor sur tous les plans. Comme ceux-ci, l’état dans lequel se trouve la démocratie béninoise n’est du tout pas de son goût. Selon lui, “le Bénin connaît depuis quelques décennies un affaissement progressif de son système politique mais aussi un affaiblissement préoccupant de son économie”. Il fustige également l’effondrement manifeste du système éducatif en décalage grandissant avec les besoins réels provoquant un chômage de masse spécialement parmi les plus jeunes.
Face à tout ceci, Emmanuel Golou pense qu’il urge de convoquer une assise nationale sur l’état de la démocratie au Bénin. “Je crois qu’il n’est pas de trop de faire appel à ce que certains appellent les assises nationales. Je pourrai l’appeler les Etats généraux de la démocratie béninoise” a-t-il indiqué avant d’ajouter que cela s’impose aujourd’hui après près de trois décennies de pratiques démocratiques. “28 ans après l’historique conférence nationale, notre pays en a plus que besoin”, a-t-il insisté.
Comme en février 1990, une telle assise permettra de réévaluer les atouts et les faiblesses du système de gouvernance au Bénin mais aussi et surtout de repenser le mode de production de richesses. Mieux, elle permettra de consentir les minima d’une redistribution équitable des richesses pour réduire les inégalités sociales et redonner la dignité aux Béninois.
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