Après son discours très ovationné lors du congrès extraordinaire de l’Union sociale libérale (USL) ce 15 décembre 2018 à Cotonou, l’ancien président béninois (1991 – 1996), Nicéphore Soglo, a ressenti un malaise. Un malaise qui serait dû à la chaleur de plomb (33°C) qu’il fait à Cotonou.
Prévu pour 08h30, le congrès extraordinaire de conformité de l’USL aux dispositions de la nouvelle charte des partis politiques a finalement débuté aux environs de 11h30. Déterminés et engagés pour la cause de l’opposition au régime du président Talon, les militants des partis politiques alliés à l’USL (la Renaissance du Bénin ail Soglo, le Parti social-démocrate ail Golou, Force Clé aile Houndété, Mouvement africain pour la démocratie et le progrès aile Fagbohoun, Parti pour la libération du peuple, etc.), agglutinés sous les bâches, ont bravé la chaleur de ce 15 décembre pour pouvoir assister au démarrage du premier congrès constitutif du bloc de l’opposition.
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Les acteurs politiques, président de formation politique ou non, se sont succédés au pupitre avant de laisser place au couple Soglo, Nicéphore et Rosine, qui malgré le poids de l’âge n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Connus pour leur opposition à la gouvernance du président Talon, la présence de ces deux figures de la classe politique béninoise n’a pas manqué de donner du sens au congrès de l’USL.
Au pupitre, Nicéphore Soglo, pendant plus d’une vingtaine de minutes, est resté très critique à l’égard président Talon contre qui il a lancé le mot d’ordre « Tout sauf Talon » (TST) pour les législatives de 2019. Après son discours énergétique, malgré son âge (84 ans), l’ancien chef d’Etat n’a visiblement pas supporté la chaleur de plomb qui devenait de plus en forte. Effondré dans son fauteuil sous la bâche de la tribune officielle, mal ventilée, Nicéphore Soglo a été immédiatement entouré par les personnalités présentes à la tribune et les agents de sécurité pour, semble-t-il, éviter que la scène soit filmée.
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Pendant ce temps, le congrès suit son cours par le message en direct (par Skype) du président d’honneur de l’USL, Sébastien Ajavon, exilé en France depuis fin septembre 2018. Mais le message a à peine retenu l’attention des congressistes curieux de savoir ce qui se passe à la tribune officielle et qui fait courir les agents de sécurité et les sapeurs-pompiers. A la fin des mots de Sébastien Ajavon aux militants, le congrès, sans autre protocole, a pris fin. L’ancien chef d’Etat, visiblement fatigué, aidé des agents de sécurité a quitté les lieux. Les hommes des médias sont sommés de ranger leur caméra.
De sources concordantes, l’ancien chef d’Etat n’aurait rien de grave. « Son malaise est dû à la chaleur, mais il va mieux », nous a-t-on rassuré dans son entourage. Serait-il peut être tant que Nicéphore Soglo envisage sa retraite politique comme l’a fait, il y a quelques semaines, son épouse Rosine ?
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