Après une longue période de maladie, l’ex secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Gaston Kassogbé Azoua a rendu l’âme dans la nuit du Vendredi 30 Novembre au petit matin du Samedi 1er Décembre 2018. Le départ d’un ancien compagnon qui suscite les hommages au sein des syndicalistes qui trouvent en lui un grand défenseur de la cause de la couche ouvrière.
Le monde syndicaliste béninois perd l’une de ses figures de proue. L’ancien secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Gaston Azoua s’en est allé suscitant beaucoup de témoignages dans le rangs de ses ex camarades de luttes. Selon des témoignages recueilli par le quotidien du service public auprès des secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, le disparu est une bibliothèque de lutte syndicale. Voici quelques uns des témoignages sur la vie syndicale de l’ex SG CSTB.
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Anselme Amoussou:
Pour le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Gaston Azoua est un infatigable combattant de la liberté. Pour lui, son départ suscite beaucoup de tristesse parce que estime-t-il, c’est une grande perte pour le monde syndical béninois et même pour tous les citoyens épris de paix et attachés aux idéaux de liberté et de justice.
« Il était présent sur tous les fronts de lutte pour la liberté et la justice… » indique t-il.
Pour Anselme Amoussou, Gaston Azoua est incontestablement une icône dans le paysage de la veille citoyenne mais qui malheureusement fut à un moment affaibli par la maladie contre qui il a lutté courageusement avant d’être rappelé pour le repos éternel.
« Je suis admiratif de la vie qu’il a vécue. Une vie pleine au service des travailleurs.
Que le Tout-Puissant l’accueille » conclut-il.
Emmanuel Zounon:
Gaston Azoua est un homme très sociable et très conciliant; affirme quant à lui, le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), Emmanuel Zounon. A l’en croire, son ex camarade de lutte est un grand homme, un grand syndicaliste, un grand combattant avec des idées claires. Il retient particulièrement du syndicaliste qu’il a été un homme à double nature. Ceux qui le voient de loin croit que c’est un homme bouillant; mais en réalité, précise t-il, Gaston Azoua est plutôt très sociable et très conciliant. Il recherche le compromis. C’était quelqu’un qui est pour l’unité d’action syndicale. Pour lui, son camarade est une bibliothèque.
« Malheureusement, les Africains n’écrivent pas. Je ne sais pas s’il a pu laisser un mémoire pour la postérité. Sinon, Azoua est une bibliothèque dans le mouvement syndical africain.
Comme vous le savez, il y a un temps pour tout. Un temps pour naître et un temps pour mourir. Qu’il repose en paix. » conclut-il.
Pascal Todjinou:
Pour Pascal Todjinou, Gaston Azoua est l’une des figures qui a contraint le parti révolutionnaire à la conférence des forces vives de la Nation de Février 1990 même si les politiciens l’ont récupérée à leur profit.
« Après la Conférence nationale, il est devenu secrétaire général de la Cstb, et ensemble, pendant que moi, je suis venu au syndicat finalement, nous avons mené le combat. Je peux vous affirmer que Gaston Kassogbé Azoua est un véritable combattant de la liberté. Et cela, je le dirai partout. Je ne le dis pas à titre posthume. C’est parce que je l’ai connu. » martèle Pascal Todjinou
Selon lui, la disparition de ce grand combattant de la liberté et de la justice est une grande douleur.
Paul Essè Iko:
Pour le successeur du disparu au poste de secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin, Paul Essè Iko, le camarde Gaston Azoua n’est pas un homme réactif et impulsif comme beaucoup peuvent le croire. il est pondéré et prend le temps de la réflexion.
» Lorsque les problèmes se posent, Gaston Azoua les analyse… » affirme t-il.
Selon Paul Essè Iko, le camarade Gaston Azoua est très discipliné. Dans la lutte, il peut te prendre comme chef de combat et il suit et respecte tes instructions. Selon l’homme au maillot rouge, Gaston Azoua est un exemple de fidélité dans la lutte. Quand il a senti des faiblesses, il a décidé lui-même de partir. Il nous a dit qu’il n’avait plus le profil et ensemble nous avons organisé la transition. Il a donné sa démission et moi j’ai assuré son intérim pendant six mois avant d’organiser le congrès. Puisqu’il lui restait encore deux ans, j’ai dû achever son mandat; précise Paul Essè Iko.
« On peut beaucoup dire sur le camarade Azoua, mais on ne peut pas tout dire sur lui. Nous avons perdu. Que nous reste-t-il? Il faut tirer leçon de sa vie et de son œuvre…La jeunesse doit s’en inspirer. Nous ne devons pas pleurer Gaston Azoua. Nous devons plutôt aider à ce qu’il y ait des Gaston Azoua plus étincelants que le de cujus. Tirons leçon et continuons le combat« . conclut-il.
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Moudassirou Bachabi:
Pour le secrétaire général Moudassirou Bachabi, le camarade Gaston Azoua est un specimen rare. Des personnes comme lui qui se dévouent à la cause des autres, il n’en existe pas beaucoup au Bénin.
« Rechercher des gens qui ressemblent à Azoua, on va attendre longtemps… » affirme t-il.
Pour lui, c’est un patriote qui a tout donné pour ce pays aussi bien politiquement qu’au plan syndical. Il est à un moment où nous devons l’exploiter. Mais vous savez, le mal a commencé par le ronger et a fini par avoir raison de lui. Je dis simplement que le baobab s’en est allé puisqu’il est un baobab. J’espère que les autorités de ce pays sauront lui rendre un hommage mérité; a t-il laissé entendre.
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