Côte d’Ivoire: Gbagbo révèle enfin ce qui a causé la crise post électorale de 2011 et accuse Bédié

Les révélations de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo continuent à éclabousser les personnalités du pays. Dans un autre extrait du livre entretien  « Libre. Pour la vérité et la Justice « , un ouvrage que Gbagbo a co-écrit avec le journaliste français François Mattei, il accuse le président du PDCI Henri Konan Bédié d’être comptable de ce qui est survenu après la présidentielle de 2010 en cédant aux pressions de la France et de sa poche.

« En vérité, en octobre 2010, dès le premier tour, je savais que, Ouattara était arrivé troisième. Et qu’il ne pourrait donc pas participer au second tour. Des gens du Pdci, le parti d’Henri Konan Bédié qui était donc deuxième venaient me voir et passaient des messages. J’ai appelé Bernard Ehui, un proche de Bédié, qui est devenu ambassadeur au Ghana. Il y avait eu beaucoup de fraudes et  d’irrégularités. Ehui m’a dit : « J’étais avec Bédié toute la soirée, on a travaillé. Je t’appelle demain » », a déclaré Gbagbo lors de son entretien avec François Mattei, traduit dans le livre.

L’ancien président soutien donc que lors de la présidentielle de 2010, l’actuel président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara était arrivé troisième, derrière Henry Konan Bédié, et ne devrait en principe pas, participer au second tour. Une situation connue des proches du président du PDCI-RDA « parmi lesquels l’actuel Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana, Ehui Koutouan Bernard, lui ont passé des messages à cet effet », écrit Koaci. Selon Gbagbo, il était question que Bédié conteste les résultats et réclame sa deuxième place après la consultation présidentielle de 2010.

« Il ne l’a fait que le cinquième jour. Trop tard, la réclamation n’était plus recevable », a déploré Gbagbo, poursuivant que « c’était volontaire, Bédié est non seulement économiste mais il est aussi juriste. Il savait ce qu’il faisait. Il a cédé aux pressions de la France, et à son portefeuille … Après, tout n’as été qu’une mise en scène pour justifier mon éviction violente. »

Cette nouvelle révélation intervient quelques jours seulement après que le président du PDCI, Henri Konan Bédié a affirmé avoir déjà eu l’accord du président du Front populaire ivoirien (FPI) pour la création d’une plate-forme avec Guillaume Soro contre le RHDP d’Alassane Ouattara en prélude à la consultation présidentielle de 2020.

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