France: grief de Marine Le Pen contre Macron après l’attaque terroriste de Strasbourg

Suite à la fusillade qui a eu lieu sur le marché de Noël de Strasbourg en France ce 11 décembre et qui a fait deux morts et de nombreux blessés, dont un en état de mort cérébrale, Marine Le Pen est montée au créneau pour accuser le gouvernement Macron d’être inefficace face à l’hydre terroriste tout en proposant sa solution.

Le gouvernement n’a pas tardé à qualifier au détour d’une conférence de presse, les propos de Le Pen de récupération politique. Au sujet de l’attentat de Strasbourg, Marine Le Pen a choisi comme à son habitude de mordre par une inflation verbale sans précédent, son adversaire politique des dernières élections. Elle accuse en effet Emmanuel Macron d’attentisme, d’incapable à prévenir l’attaque comme il l’a déjà fait avec Sarkozy et Hollande à chaque fois qu’il y avait un attentat.

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Elle avait d’ailleurs fait en mars dernier après l’attaque terroriste à l’Aude, une réminiscence teintée de regret au sujet des attaques terroristes en France assortie d’accusation des dirigeants d’hier et d’aujourd’hui: « Après Merah, il ne s’est rien passé. Après Charlie, il ne s’est rien passé. Après le Bataclan, il ne s’est rien passé. Après Nice, il ne s’est rien passé. Après l’égorgement du père Hamel, il ne s’est rien passé. Après Magnanville, il ne s’est rien passé. Après Saint-Quentin-Fallavier, il ne s’est rien passé. Après la gare Saint-Charles, il ne s’est rien passé. Après les Champs-Elysées, il ne s’est rien passé. Pourquoi ? Parce que le gouvernement attend un commencement d’exécution d’un acte terroriste pour agir » avait glosé Le Pen repris dans les colonnes des presses françaises en mars dernier.

Elle qui n’assume pas très bien son échec aux précédentes présidentielles avait avancé les stratégies qu’elle déploierait pour contrecarrer l’hydre terroriste si elle était à la manette : « Je considère qu’il faut être dans un processus de prévention, un principe de précaution, et c’est la raison pour laquelle je réclame depuis des années, à ce que les fichés S étrangers soient immédiatement expulsés de notre territoire. Je souhaite qu’au cas où ils sont binationaux, ils soient immédiatement déchus de la nationalité française et expulsés du territoire et qu’enfin s’ils n’ont que la nationalité française, ce qui peut arriver, ils fassent l’objet des foudres de l’article 411-4 du code pénal sur l’intelligence avec l’ennemi », peut ton lire dans les presses françaises.

Après l’attentat de Strasbourg, Le Pen récidive 

Elle est restée dans la même logique suite à l’attentat du 11 décembre : « Un changement radical doit intervenir, puisque la politique contre le terrorisme est manifestement défaillante » a-t-elle asséné, peut-on lire sur Rhéteur. Elle se désole que le phénomène terroriste perdure en France : « Je crois même (…) que c’est déjà beaucoup trop tard » a-t-elle regretté avant d’ajouter qu’« Il n’y a plus une minute à attendre pour que l’Assemblée nationale se saisisse des propositions que nous faisons depuis longtemps. »  Marine Le Pen est également revenu sur sa position intransigeante au sujet des fichés S.

Mais le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux a à son tour fléché Marine Le Pen, ce mercredi en le taxant de « petit responsable politique », fustigeant ainsi son instrumentalisation et sa récupération politique de l’attaque. Il ne partage pas non plus son approche de la question des fichés S. « Dans la période, les caractères se révèlent : vous avez des petits responsables politiques et des hommes d’État », a contre-attaqué Griveaux, rapporte l’Opinion.

Qu’à cela ne tienne, Le Pen a appelé sur Twitter, à un changement radical dans la politique anti antiterroriste ; « Un changement radical doit intervenir, puisque la politique contre le terrorisme est manifestement défaillante », a-t-elle twitté. A l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, chef de fil de la France insoumise s’est dit démarqué d’une opposition récupératrice en exprimant au gouvernement sa « totale solidarité ».

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