France: les étudiants africains vent debout contre la hausse des frais d’étude des étrangers

A compter de la rentrée prochaine, les étudiants étrangers en France vont devoir subir des hausses de scolarité à l’université. Ainsi, en licence ils doivent payer 2 770 euros et 3 770 euros en master et en doctorat, soit une hausse de 1500%.

En effet, si les étudiants étrangers payaient jusqu’alors les mêmes droits que les Français, soit 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat, dorénavant ce ne sera plus pareil comme indiqué supra. Mais cette hausse des droits d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers extra-européens, qui dès son annonce par le Premier ministre Édouard Philippe le 19 novembre passé dans le cadre d’un plan baptisé « Choose France », a enregistré des soutiens mais aussi des oppositions et continue de faire débat.

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L’UNEF et une quinzaine d’associations avaient appelé à une manifestation contre ce projet. Une pétition a été également lancée pour susciter l’abrogation de cette hausse. Ainsi, les étudiants étrangers et certains français s’activent pour faire échouer la nouvelle mesure annoncée. Hier jeudi 6 décembre 2018, nos confrères du journal Jeune Afrique ont accosté ces derniers devant le siège du Campus France à Paris, à l’occasion d’un rassemblement pour réfléchir sur leur avenir en lien avec cette réforme.

Ce que ces jeunes disent pour défendre leur droit à l’éducation

Jeune Afrique rapporte que ces jeunes appuyés sur leur syndicat n’ont pas tari d’imagination pour réagir à la situation. Ainsi, ont-ils conçu entre autres des pancartes qui portent les expressions de leur lutte et état d’âme: « Mêmes études, mêmes droits ! », est l’une des inscriptions des pancartes qu’agitait un étudiant lors du rassemblement, rapporte Jeune Afrique.

Jeune Afrique a interrogé Youcef Fellah, membre du syndicat de l’Union des étudiants algériens de France (UEAF) qui est à la tête de plusieurs initiatives telles que la pétition, la manifestation, les rassemblements pour bloquer la réforme. « Cette loi est discriminatoire envers toute une catégorie sociale. Ces augmentations spectaculaires prouvent bien que le Premier ministre méconnaît totalement le public étudiant français. Il parle d’étudiants étrangers majoritairement riches, alors que la plupart sont très fragiles financièrement », a déclaré Youcef Fellah à Jeune Afrique.

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Il  faut souligner que cette hausse en vue, des frais de scolarité en France, est une tendance actuellement en Europe et même dans le monde. En France, cette hausse concerne aussi bien les grandes écoles que l’enseignement privé en général. Et déjà, des présidents d’universités française se disent favorables à une hausse mais une hausse modérée. Il faut également noter que cette hausse des frais de scolarité intervient en France dans un contexte budgétaire, social et politique très tendu (les difficultés pour l’État à équilibrer son budget) , les mouvements d’humeurs des gilets jaunes contre la hausse des taxes et le niveau des impôts.

Pour rappel, Édouard Philippe avait nuancé devant l’Assemblée française fin novembre que « L’augmentation de ces frais ne sera imposée qu’aux étudiants qui arrivent en France, et pas à ceux qui y poursuivent déjà leur scolarité. » mais hélas, ceci n’a pas suffit pour que les jeunes étudiants étrangers déjà résidant et étudiant en France arrêtent la lutte pour le retrait de la reforme.

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