Libye: des tchadiens attaquent l’armée nationale libyenne
Un groupe tchadien armé a attaqué jeudi 27 décembre un camp militaire des forces fidèles au général libyen Khalifa Haftar dans le sud de la Libye, faisant un mort et 13 blessés, a déclaré un responsable local.
Après l’assassinat de Mouammar Kadhafi lors du soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, des combattants du Tchad et du Soudan voisins se sont joints au désordre qui a suivi. Les factions armées libyennes en concurrence s’accusent souvent de déployer des mercenaires en provenance d’Afrique subsaharienne. Cette nouvelle attaque a eu lieu près de Traghen, à 902 kilomètres au sud de Tripoli et à environ 400 kilomètres au nord de la frontière avec le Tchad. Un porte-parole de la municipalité de Traghen a déclaré que l’homme tué était un combattant loyal au gouvernement oriental libyen allié à Haftar.
Depuis les élections contestées et l’escalade des combats en 2014, il y a eu deux gouvernements en Libye, le gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU basé à Tripoli et un gouvernement rival à l’est, celui de Tobrouk soutenu par l’Italie. L’attaque contre le camp militaire dans la banlieue de Traghen a été contrecarrée à la mi-journée, a déclaré le porte-parole Khalid Chataoui, soulignant que les hôpitaux de la ville étaient sous-équipés pour soigner les blessés. L’armée nationale libyenne (LNA) de Haftar n’a fait aucun commentaire sur l’attaque. La division est-ouest a aussi divisé les institutions clés dont les parlements, ce qui favorise la prolifération des factions militaires changeantes et rivales dans le reste du pays.
Les commentaires sont fermés.