Mali : après Gao, Kidal, Tombouctou, l’opération de désarmement commence à Mopti lundi

Le premier ministre du Mali, Soumeylou Boubeye Maïga,  a annoncé le lancement lundi d’un nouveau programme de désarmement des milices d’autodéfense communautaires et des combattants djihadistes, à Mopti, dans le centre du pays.

L’annonce du démarrage du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) à Mopti a été faite alors que le premier ministre était en visite dans la ville depuis vendredi, ont rapporté des médias locaux et étrangers. « Avec l’ensemble des communautés, nous avons convenu du lancement du processus de DDR dans la région de Mopti », a indiqué Boubèye Maiga, précisant que l’opération « débutera dès le lundi 24 décembre 2018 ».

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Il s’agissait, selon l’AFP, de la première visite de Soumeylou Boubeye Maïga dans cette région du pays depuis l’annonce de la mort de Amadou Koufa qui dirigeait un groupe de combattants liés à Al-Qaïda. Avec l’apparition de ce groupe il y a quatre ans, les violences se sont multipliées entre d’une part les Peuls, traditionnellement éleveurs, et d’autre part les Bambara et les Dogon, majoritairement agriculteurs. Les premiers sont accusés d’être de mèche avec les djihadistes. Les Peuls, eux, trouvent que l’armée nationale soutenait les actions des Bambara et des Dogon.

Entamé le 06 novembre au Mali, le processus DDR a, à ce jour, concerné trois régions du nord du pays, à savoir Tombouctou, Gao et Kidal, rappelle le site d’information précisant qu’à la fin de l’opération le 30 novembre, « 1 289 ex-combattants avaient été enregistrés », selon un bilan de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Pour les combattants qui ne se sont pas faits enregistrer avant la date limite fixée au 30 novembre 2018, la mission onusienne avait annoncé « une session de rattrapage en janvier 2019 ».