RDC: nouveau report de la présidentielle à mars 2019 (CENI)

L’élection présidentielle en République démocratique du Congo a été

une fois encore reportée par la commission électorale. Cette fois, ce report ne concerne que trois villes du pays, ont annoncé des responsables.

Les villes concernées sont Beni et Butembo, à l’est du pays, qui font face à une épidémie d’Ebola depuis août, et Yumbi, à l’ouest, où plus de 100 personnes ont été tuées dans des violences ethniques la semaine dernière. Le retard s’applique également aux zones rurales situées à l’extérieur de Beni. Le vote aura lieu dimanche dans le reste de ce vaste pays de l’Afrique centrale, comme prévu, a déclaré la Commission électorale contrôlée par l’État (CENI) dans un communiqué. Les résultats définitifs du vote présidentiel devraient être proclamés le 15 janvier, le nouveau président devant être investi normalement le 18 janvier.

Expliquant le retard, la CENI a cité « la persistance de l’épidémie d’Ebola qui continue de frapper dangereusement les circonscriptions électorales de Beni, la ville de Beni et la ville de Butembo … ainsi que la menace terroriste qui persiste dans la région ».

Beni et Butembo sont connus pour être des bastions de l’opposition du président sortant Joseph Kabila, qui soutient son ancien ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, dans la course. Le principal candidat de l’opposition, Martin Fayulu, avait mis la CENI en garde contre toute tentative visant à suspendre le vote à Beni et à Butembo dans un tweet plus tôt mercredi. «Le prétexte du virus Ebola est fallacieux car des campagnes ont été menées dans ces régions. C’est encore une autre stratégie pour détourner la vérité des sondages », a-t-il tweeté.

Les élections, qui devaient initialement avoir lieu en 2016, ont été reportées à plusieurs reprises, provoquant des violences au cours desquelles les forces de sécurité ont tué des dizaines de personnes. La CENI a repoussé la date des élections de sept jours supplémentaires la semaine dernière en raison de retards dans le déploiement du matériel électoral. La RDC n’est pas encore sorti de la crise avec ce nouveau rebondissement dans l’organisation des élections, qui pourrait accroître la densité de la tension ambiante qui prévaut dans le pays.

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