RDC – Présidentielle: flambée de violence après la suspension de la campagne à Kinshasa

La police a lancé des gaz lacrymogènes afin de disperser des partisans de l’opposition qui jetaient des pierres dans la capitale de la République démocratique du Congo, mercredi 19 décembre, après que le gouverneur a ordonné de suspendre la campagne électorale à Kinshasa, avant le vote à la présidentielle de dimanche.

La décision prise par le gouverneur Andre Kimbuta, de la coalition au pouvoir, fait suite aux mesures répressives prises par les forces de sécurité la semaine dernière, qui ont fait au moins sept morts et un incendie qui a détruit des milliers de machines à voter. Certains médias ont rapporté que l’élection pourrait être retardée de quelques jours en raison de problèmes de déplacement du matériel de vote dans tout le pays, mais la commission électorale a démenti et maintien le calendrier prévu.

Dans la banlieue de Kinshasa, des unités de polices utilisant du gaz lacrymogène rose ont bloqué les partisans du candidat de l’opposition, Martin Fayulu, qui tentait de pénétrer dans la ville en se rendant à un rassemblement, a déclaré un témoin à l’agence Reuters. «De quoi ont-ils peur? Je n’ai que Dieu et mon peuple », a déclaré Fayulu dans un tweet. L’équipe de campagne à par la suite déclaré aux supporters, qui s’étaient rendus au rassemblement dans le quartier de N’Djili, à Kinshasa, que le rassemblement avait été annulé. L’élection, initialement prévue pour 2016, devrait permettre de choisir un successeur au président Joseph Kabila, qui doit se retirer après 18 ans de pouvoir. En cas de succès, ce serait la première alternance démocratique du pouvoir du Congo, mais les autorités de Kinshasa ont déclaré craindre la violence.

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