RDC – Report de la présidentielle: des manifestants en colère envahissent les rues

Après l’annonce du report de l’élection présidentielle en république démocratique du Congo, des manifestations ont éclaté jeudi dans l’est du pays.

Les électeurs des villes de Beni, Butembo et Yumbi ne seront pas en mesure de voter avant le mois de mars, a annoncé mercredi la Commission électorale nationale indépendante (CENI), provoquant des manifestations de rue le lendemain. Des dizaines de manifestants ont bloqué des routes et brûlé des pneus à Beni, l’une des trois villes où les élections ont été retardées en raison du terrorisme et de l’épidémie d’Ebola. Selon les médias étrangers, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles selon des témoins, pour les disperser.

Des policiers patrouillent devant le siège de la commission électorale à Kinshasa.

Des policiers anti-émeute ont été déployés en réponse aux manifestations de rue à Goma et Butembo, deux villes autour de Beni, jeudi matin alors que des manifestants en colère, principalement des partisans des partis d’opposition, étaient descendus dans les rues pour protester contre leur exclusion du vote de dimanche. Les manifestants ont également barré les grandes routes en utilisant des pierres pour bloquer les véhicules. Les partisans du candidat de l’opposition Martin Fayulu, un puissant candidat à la course à la présidence, se sont également rendus jeudi au siège de la CENI dans la capitale, Kinshasa. Fayulu avait précédemment condamné la décision de la commission électorale dans un article sur Twitter, la qualifiant de « stratégie supplémentaire pour transformer la vérité en urne ».

Des manifestants ont barricadé les rues avec des pierres

Un porte-parole du corps électoral a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse à Kinshasa que la décision de retarder le vote dans ces régions était « légale ». L’élection tant attendue au Congo, qui a été reportée à plusieurs reprises depuis 2006, devait avoir lieu dimanche. La commission électorale a annoncé jeudi dernier sa décision de reporter le vote d’une semaine au 30 décembre, provoquant des manifestations dans la capitale. Le vote de dimanche pour choisir un successeur au président Joseph Kabila suit une campagne électorale violente dans un contexte de conflit tendu entre les groupes militants et les forces gouvernementales. Un violent incendie a ravagé un entrepôt contenant du matériel électoral à Kinshasa au début de ce mois, détruisant des milliers de machines à voter, environ 80% du stock de la ville. La nation du centre de l’Afrique est également en proie à une épidémie d’Ebola, considérée comme la deuxième plus meurtrière de l’histoire.

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