Rwanda: attaque dans le sud du pays, deux morts et plusieurs blessés

Au moins deux civils rwandais ont été tués et huit autres blessés lorsque des assaillants ont incendié trois véhicules de tourisme dans le district de Nyamagabe, dans le sud du pays, à la frontière avec le Burundi, a déclaré un responsable de l’armée rwandaise.

« Nous observons la situation dans cette région depuis un certain temps et avons une bonne idée de qui est derrière l’incident d’aujourd’hui. Nous poursuivons les assaillants et des mesures seront prises contre les responsables », a déclaré le porte-parole de l’armée, Innocent Munyengango. Il a ajouté que l’armée poursuivait les assaillants qui s’étaient retirés dans la forêt de Nyungwe, une zone de forêt pluviale de montagne abritant des chimpanzés sauvages.

L’attaque met en lumière les tensions persistantes entre le Rwanda, le Burundi et le Congo voisins. Deux jours auparavant, le président Paul Kagame avait déclaré que deux ou trois soldats de l’armée rwandaise avaient été tués par des rebelles qui avaient traversé la frontière depuis le Congo. Kagame a imputé l’attaque du 9 décembre survenue dans le district de Rubavu, à l’ouest du pays, aux Forces de libération du Rwanda, qui entretiennent des liens avec les auteurs du génocide de 1994, et au Congrès national du Rwanda, fondé par un ancien chef de l’armée. S’adressant aux journalistes vendredi à Kigali, Kagame a également évoqué les tensions avec le Burundi voisin, affirmant que son pays ne serait jamais entraîné dans des « provocations » burundaises.

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a appelé au début de ce mois à une réunion d’urgence de la Communauté de l’Afrique de l’Est, accusant le Rwanda d’être « agressif » et d’avoir abrité les comploteurs d’un coup d’Etat manqué en 2015. Dans la lettre datée du 4 décembre, Nkurunziza a déclaré à Museveni, également président du conseil le bloc régional est-africain que le Rwanda était à l’origine de la crise qui a frappé le Burundi en avril 2015 et qui a également été marquée par un coup d’État manqué contre Nkurunziza. Le Rwanda a nié les allégations.

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