Sida: des chercheurs réussissent à détruire des cellules infectées par le VIH

Regain d’espoir pour les personnes atteintes du VIH Sida. En effet, l’institut Pasteur annonce avoir réussi à détruire des cellules infectées par le VIH. Cette avancée scientifique, présentée jeudi, pourrait être un premier pas vers une rémission possible du sida.

Une équipe de l’Institut Pasteur a annoncé ce jeudi avoir pu détruire des cellules infectées par le VIH. Ces scientifiques, dont les travaux ont été publiés dans la revue Cell Metabolism, ont réussi à modifier le métabolisme des cellules étudiées, en les rendant inhospitalières pour le virus. Leurs travaux, ne représentent pas à ce jour une perspective de traitement, mais un espoir vers une guérison des malades du sida.

« Les molécules actuelles bloquent le VIH, mais elles n’éliminent pas totalement le virus, qui reste présent dans les cellules sous forme de réservoir (…) Nous avons réussi en laboratoire à détruire ces cellules infectées, dites réservoirs », indique ainsi le chercheur Asier Saez-Cirion, qui a dirigé ces recherches, peut-on lire sur la page web démotivateur.

Les chercheurs ont travaillé spécifiquement sur des molécules sélectionnées à partir des attributs des cellules lymphocytes T CD4, attaquées par le VIH.

« Nous nous sommes rendu compte que ces cellules qui étaient infectées avaient une forte activité énergétique, et qu’elles consommaient beaucoup de glucose (…) Ce besoin important du virus en énergie constitue une faiblesse qui peut être exploitée pour s’attaquer aux cellules infectées. C’est pour cela que les molécules que nous avons utilisées sont des inhibiteurs de l’activité métabolique, déjà utilisés en cancérologie », explique M. Saez-Cirion, cité par démotivateur.

https://twitter.com/institutpasteur/status/1075799302897917952

La marche vers la guérison encore « très haute »

Pour autant, souligne le Pr Jean-Pierre Molina, la marche reste « très haute » avant une possible guérison du VIH. « On n’en est pas là encore aujourd’hui. C’est une première étape importante qui ouvre la voie à des progrès futurs mais on est loin d’une application à l’homme, même si on a une piste tout à fait intéressante. » Les limites, selon Jean-Pierre Molina, tiennent notamment au fait que les travaux ont été « menés en laboratoire sur des cellules qui sont infectées de façon artificielle par le virus, même si les résultats ont été également observés sur des cellules de patients manipulés en laboratoire. » « Ça laisse entrevoir des pistes intéressantes », assure-t-il, « mais il va falloir confirmer, en laboratoire puis chez l’homme », rapporte franceinfo.

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