Bénin: l’opposition à l’épreuve de la division, attaques entre RE et USL

Au Bénin, l’opposition semble perdre de jour en jour l’esprit de cohésion qu’elle a gardé depuis près de deux ans. La réforme du système partisan a en effet bouleversé les choses, les fusions s’annoncent difficiles et la guerre de leadership s’invite au rendez vous. Actuellement le torchon brûle entre certains partis de l’opposition qui pourtant chante sur tous les toits qu’elle présentera une liste unique.

Les relations deviennent de plus en plus tendues entre le parti Restaurer l’Espoir (RE) et l’Union Sociale Libérale de Sébastien Ajavon. La fusion annoncée entre ces deux formations politiques dans le cadre des élections législatives a du plomb dans l’aile. Les différents partis ne se sont visiblement pas entendus et chose curieuse s’en est suivi une guerre médiatique qui fragilise à tout point de vue l’opposition.

De part et d’autre, on observe des publications et propos qui confirment la guerre froide entre le parti de Candide Azannaï et la vague bleue. En témoigne la dernière publication de Guy Mitokpè, Secrétaire général du parti RE. En effet, le député pour répondre au camp d’Ajavon dont les soutiens ne cessent d’indexer Candide Azaannaï dans leurs publications, a lancé une pique qui n’a pas laissé la toile indifférente. « Être de l’opposition au Bénin, est-ce être soumis à l’USL? » , s’est-il interrogé sur sa page facebook.

Cette réaction démontre que les négociations entamées par les deux camps, dans le cadre d’une fusion seraient désormais à l’eau. Selon certaines sources proches des deux partis, c’est une question de leadership qui divise les deux camps. L’un pense qu’il existe depuis longtemps et ne saurait se fondre dans le second qui a vu le jour il y a seulement quelques mois. Dans le même temps, l’USL traité de nouveau bébé dans l’univers politique estime qu’il est suffisamment représentatif et dispose d’une envergure nationale. A cet titre, le parti tient à se positionner comme « mère » de tous les autres partis qui vont se rallier à lui.

Mais contrairement au Madep (aile Fagbohoun), PSD (aile Golou) et à la RB, le parti RE de Candide Azannaï ne semble pas vouloir céder à cette exigence du nouveau parti. Les dernières initiatives lancées par le camps Azannaï laissent croire, qu’il s’est résolu à aller seul au front. Toutefois, le camps de Sébastien Ajavon dit être toujours ouvert pour les négociations.

 

 

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