Bénin – Procès Icc-Services: des détails sur le fameux « poisson d’avril »

Au début du procès Icc-Services ouvert devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme, les promoteurs ont plusieurs fois martelé que la crise est due à une blague (poisson d’avril) faite par l’un des journalistes de radio Wèkè. A l’audience de ce mercredi 09 janvier 2019, la Cour est revenue sur cet élément, mais cette fois ci, c’est l’ex Colonel Marcellin Zannou qui a donné quelques détails sur ce qui s’est passé ce 1er avril 2010.

Dans sa déposition, Marcellin Zannou dit qu’il ne se souvient plus exactement de la déclaration faite sur la radio. Par-contre, il reconnait avoir reçu l’auteur de la déclaration le mardi qui a suivi le 1er avril 2010. Selon ses dires, ce dernier était venu lui faire savoir que la rédaction de la radio avait décidé de parler des structures de placement d’argent et c’est lui qui a été désigné comme porte parole pour dire la blague ce 1er avril. A sa grande surprise dès la fin de l’émission vers midi, des éléments de la police étaient déjà venus au siège de la radio et seraient dans la logique de l’arrêter, ce q’il a pu esquiver. Le même jour à 23 heures où le journaliste devrait rejoindre son domicile, il a été interpellé par des « zangbéto » qui lui auraient barricadé la voie. Finalement, il a dû payer une rançon de 5000 francs avec l’intervention d’un sage avant de regagner son domicile. Il subira plus tard un procès traditionnel des dignitaires du culte « zangbéto »  qui lui reprochaient d’avoir mis en difficultés, la structure de placement d’argent. Là aussi, ils a dû payer des « amendes » pour être acquitter.

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Mais il n’était malheureusement pas au bout de ses peines. A en croire Marcellin Zannou, la direction de la radio brandissait une menace de licenciement contre le professionnel des médias. Pour lui venir à la rescousse, Marcellin Zannou dit avoir contacté Guy Akplogan et le promoteur de la radio Wèkê pour que le journaliste ne soit pas licencié. Mais il n’aura pas gain car la menace de licenciement sera finalement mise en exécution.

Pour l’ex Colonel à la retraite, la structure Icc-Sevices était vouée à l’échec au vue des taux élevés appliqués sur les placements des clients. Il pense donc que si c’est cette mauvaise blague du journaliste qui est à la base de la chute de Icc-Services, qu’il s’agit simplement d’une « chute précipitée », car il était convaincu que tôt ou tard, le système allait s’éclater.

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