Bénin – Procès Icc-Services: des révélations sur le dossier d’agrément de la structure

Le procès Icc-Services ouvert devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a repris dans la matinée de ce lundi 14 janvier 2019. Avant les dépositions de Nicaise Fagnon et de Sévérine Lawson très attendues, la Cour s’est intéressée au dossier de régulation de la structure Icc-Services. Sur cette préoccupation, Grégoire Ahizimè et Max Franck Ahouandjinou ont été écoutés à la barre.

Grégoire Ahizimè, ex coordonnateur de la Cellule de surveillance de surveillance des structures financières décentralisées est revenu à la barre dans le procès Icc-Services. Avec lui, il a été question de savoir véritablement ce qui s’est passé lors de l’élaboration du dossier d’agrément pour la régularisation de la structure de placement de fonds. Invité à éclairer la Cour, Grégoire Ahizimè fait savoir qu’il y avait au départ deux cabinets (Cauris et Sixty) qui étaient aptes à s’occuper du dossier. Mais après avoir pris contact avec ces derniers, c’est finalement Sixty qui a été sélectionné. Ce cabinet devrait prendre une somme de 7 ou 8 millions de francs CFA pour la prestation.

Après ces informations, la Cour a voulu savoir si le cabinet a pu finalement fait le travail. A cette quetion, Grégoire Ahizimè apprend qu’il y a eu trois rejets du dossier. En ce qui concerne le mode de payement du coût de prestation de service, il dit pas être très informé sur cet aspect. Néanmoins, il sait que dans un premier temps une somme de 3 millions FCFA a été versée au sieur Zéphirin Kakpo, un collaborateur du cabinet Syxty.  Mis à part ces 3 millions, une autre somme de 5 millions a transité par Grégoire Ahizimè, mais ce dernier ignorait qu’il s’agissait du reste du montant à payer au cabinet. Il avait donc tenté de joindre Guy Akplogan pour savoir à quoi étaient destinés les 5 millions, mais il n’a pas pu l’avoir au téléphone.

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Suite aux déclarations de Grégoire Ahizimè, le sieur Max Franck Ahouandjinou, directeur du cabinet Sixty a été appelé à la barre pour dire sa part de vérité. A l’entame, il dit ne pas avoir eu de relations avec Grégoire Ahizimè. Selon ses dires, il n’a jamais collaborer avec l’ex-coordonnateur dans le cadre du dossier d’agrément de la structure Icc-Services. Par contre, le directeur du cabinet a travaillé avec Zéphirin Kakpo. « Comme il (Zéphirin Kakpo) n’est pas agent de mon cabinet, il ne venait pas régulièrement. Il fut un moment, il s’est rapproché de moi et m’a parlé de l’élaboration du dossier d’agrément de Icc-Services. Je lui ai donc dit que, si c’est dans le compte de mon cabinet qu’il veut travailler, il faut qu’on élabore un contrat de travail », a-t-il affirmé.

Une fois le contrat de travail établi, le processus d’élaboration du dossier devrait être enclenché et duré 5 mois. Mais par manque de documents nécessaires, le dossier n’évoluait pas. Quelques temps après, Zéphirin Kakpo lui a fait savoir que les responsables de Icc-Services ne voulaient plus de leur service, ils auraient décidé de s’en occuper eux-mêmes. Max Franck Ahouandjinou a donc décidé de désengager son cabinet du dossier. Mais par rapport au payement du coût de prestation, le directeur du cabinet Sixty affirme qu’il n’a reçu un seul franc. Mieux, il dit ne jamais avoir rencontré les promoteurs de la structure Icc-Services.

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