Bénin: quid de l’avenir politique de Guy Mitokpè ?

Le fossé se creuse davantage entre Restaurer l’Espoir et les partis de l’opposition, en l’occurrence l’Union Sociale Libérale. Une guerre froide qui pourrait hypothéquer l’avenir politique du jeune Guy Mitokpè qui prend fait et cause pour son mentor Candide Azannaï, mis en vedette.

Député à l’Assemblée nationale en remplacement de Candide Azannaï après sa nomination en qualité de ministre délégué chargé de la défense nationale, Guy Mitokpè a émerveillé plus d’un à travers ses prises de positions. Il a mené le combat qui est le sien aux côtés des députés minoritaires. Des Questions orales au gouvernement, des votes contre des lois jugées scélérates, en passant par ses positions tranchées lors des débats à l’hémicycle, le Secrétaire général de Restaurer l’Espoir n’a pas trahi son mentor qui a rompu les amarres avec le Président Patrice Talon. Laquelle rupture vient renforcer le camp de l’opposition.

Cependant, à l’heure des grands ensembles, l’opposition, à défaut de s’unir, entretient des guerres intestines. Hélas ! Le virus de la division gagne du terrain et prend des proportions inquiétantes. Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, Candide Azannaï a lâché avec un dédain manifeste : ‘’… Je me soumettrai jamais à l’USL et je vous demande de ne pas le faire. Ne succombez jamais devant l’arrogance de l’argent’’.

A travers ses propos, l’ancien homme de main de Patrice Talon n’étonne guerre car, Candide Azannaï est bien connu pour ses retournements de veste et son instabilité politique. En effet, membre influent de la Renaissance du Bénin, Candide Azannaï démissionne puis créé son parti politique Restaurer l’espoir. Des années plus tard, il fait allégeance aux FCBE. Toute chose qui lui a valu sa nomination en tant que ministre du commerce sous Boni Yayi. Mais le mariage n’a duré que le temps d’un feu de paille.

Souvent insatiable, il contribue activement à l’avènement de Patrice Talon. Le 27 mars 2017, il quitte le gouvernement de celui-ci pour se retrouver dans le camp de l’opposition. ‘’Ma démission, elle exprime mon profond désaccord avec le Président de la République, désaccord né de mon refus de servir de caution à l’assassinat programmé de la démocratie ô combien chèrement acquise, au pillage des secteurs prometteurs, au bâillonnement des libertés, à la ruine de l’Etat de droit, et à la désintégration de la cohésion nationale, à l’érosion des acquis du Renouveau démocratique’’, avait-il dit lors d’une cérémonie de présentation des vœux.

Rejoignant l’opposition pour une lutte efficace, Candide Azannaï a choisi de laver malheureusement le linge sale en public. L’homme entraîne le Secrétaire général de son parti dans ses envolées verbales. Tel père, tel fils, dit on souvent et Guy Mitokpè prend fait et cause pour son mentor. ‘Etre de l’opposition au Bénin, est-ce être soumis à l’USL’’ ?, avait il laissé sur sa page Facebook dans la foulée. Cette interrogation du député a suscité des réactions négatives dans le rang des internautes, notamment ses admirateurs. Plusieurs commentateurs ont estimé que le député devrait jouer la carte de l’apaisement, étant donné qu’il a encore du chemin à parcourir à l’opposé de son mentor.

 

 

 

 

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