Cameroun – Crise anglophone: de violents combats entre l’armée et les séparatistes

La crise anglophone devient de plus en plus une guerre dans une partie du Cameroun. Des attaques de part et d’autres dans cette région ont déjà fait plusieurs morts. Dimanches encore, des sources proches de l’armée ont rapporté que les militaires ont tués sept combattants séparatistes lors d’une « opération de reconnaissance » près de Bamenda, capitale de la région du nord-ouest anglophone.

Selon des sources de l’AFP, cette opération militaire de l’armée camerounaise a également entraîné la destruction d’un camp de combattants sécessionnistes et la récupération de munitions d’armes légères, d’uniformes militaires et de motos. Les deux dernières années ont été marquées par une flambée de violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et se sont propagées dans les régions francophones alors que les anglophones luttaient contre leur marginalisation. En octobre 2017, les dirigeants anglophones radicaux ont déclaré une « République d’Ambazoni » dans les deux régions qui ont été incorporées au Cameroun à prédominance française en 1961. Le gouvernement central à Yaoundé a lancé une campagne de répression, déployant des milliers de soldats contre des militants armés.

Plus de 200 membres des forces de sécurité et au moins 500 civils ont été tués depuis, selon le groupe de réflexion International Crisis Group, alors que l’ONU estime que plus de 437 000 personnes ont fui leurs maisons. La Grande-Bretagne dirigeait auparavant les deux régions anglophones sous le nom de Cameroun du Sud. Au fil des ans, les anglophones se sont insurgés contre la discrimination perçue de la part de la majorité francophone, notamment en droit, en éducation et en opportunités économiques. Ce fut le début de la crise.

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