France: le premier conseil des ministres de l’année 2019 dominé par la crise des gilets jaunes

Le début de l’année 2019 sera marquée en France par des reformes dont les contenus seront fortement influencés par la crise des gilets jaunes. Le président français Emmanuel Macron et son premier ministre Édouard Philippe ont donné à l’occasion du premier conseil des ministres de l’année 2019 tenu le vendredi 04 janvier et qui sera suivi d’un séminaire gouvernemental mercredi 09 janvier, en quoi consisteront ces reformes.

L’ aîné du Conseil des ministres de 2019 en France a eu lieu ce vendredi 4 janvier, occasion à laquelle le premier des français Emmanuel Macron et son premier ministre Édouard Philippe ont convié le gouvernement à recommencer le travail, en prenant en compte la crise sociale en cours.
En effet, le gouvernement français est sur la braise et cela depuis le dernier trimestre de l’année. Emmanuel Macron et son équipe ont eu une fin d’année très agitée et ont été contraints à leur corps défendant à se débattre comme le diable dans de l’eau bénite.

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C’est non un combat de ring mais un combat pour parvenir à calmer la grogne sociale soulevée par les gilets jaunes du fait de la montée des taxes sur le carburant et consorts. Emmanuel Macron qui a affiché à un moment donné de la crise qu’il mesure l’enjeu et la pertinence des revendications est resté dans la même veine en présentant ses vœux de fin d’année à ses concitoyens français le lundi 31 janvier dernier, veille de la saint Sylvestre: « Je suis au travail » et « déterminé à mener tous les combats présents et à venir ». avait il fait savoir, rapporte France 24.

Et ce premier conseil des ministres de l’année signale l’allure de ce combat. Il s’agit de l’effort de créer le dialogue car c’est une lapalissade que de le dire, la France est plus que jamais divisée, il y a une forte défiance actuellement entre les dirigeants et les dirigés. Ainsi, « Parmi les projets 2019 figure en haut de liste le grand débat. Emmanuel Macron adressera à la mi-janvier, une « lettre aux Français » pour « cadrer les thèmes du débat ». Prévu pour durer jusqu’à la mi-mars, il vise à faire remonter les propositions des citoyens, Gilets jaunes compris, sur quatre thématiques : transition écologique, fiscalité, démocratie et citoyenneté, et réforme de l’État. »

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Le débat sera alors le nouveau mode de gouvernement en France: « Nous devons, grâce au débat, redonner toute sa vitalité à notre démocratie. J’aurai sur ce sujet des décisions à prendre car d’évidence, nos institutions doivent continuer à évoluer » , a promis Macron à l’occasion des traditionnels vœux de fin d’année.

Mais si dans ce combat lié à la crise française, Macron joue la carte de l’apaisement, se montre positif et est à l’offensive, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux est plutôt négatif et joue à la défensive. En effet, à la sortie de ce premier Conseil des ministres de l’année, il s’en ait prit aux gilets jaunes, et pense que « ceux qui restent encore mobilisés, étaient devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement ». Avant de nuancer et rejoindre le vœu au dialogue de son chef Macron, en ces termes : le gouvernement est « prêt à discuter avec des gens sincères qui ne font pas d’instrumentalisation politique de la difficulté que connaissent nos concitoyens ».

En tout cas, le gouvernement est sur le qui-vive pour ne plus se laisser surprendre par des vagues, ce qui justifie que ce premier conseil des ministres de l’année nouvelle ait placé la crise jaune au cœur de son conclave. Dans ses vœux du lundi évoqué supra, Emmanuel Macron avait évoqué trois autres réformes non moins importantes : « changer en profondeur les règles de l’indemnisation du chômage afin d’inciter à la reprise du travail », organiser « le secteur public pour le rendre plus efficace » et réformer « notre système de retraite pour le rendre plus juste ».

Le gouvernement Macron promet Dialoguer aussi avec les travailleurs

L’autre point d’achoppement de la grogne en France , c’est la question de l’assurance-chômage et qui divise syndicats et patronat, qui ont selon le gouvernement, jusqu’au 22 février pour trouver un modus vivendi. La réforme de la fonction publique est aussi repoussée à février et dans ce même sillage, un discours d’Emmanuel Macron devant les 1 800 plus hauts fonctionnaires est attendu.

Quant au dossier « retraites », un nouveau texte sera déposé avant les élections européennes de mai 2019. Une reforme constitutionnelle est aussi attendue en juillet 2019 et envisage d’inclure les revendications des gilets jaunes. Elle sera précédée d’un référendum dit d’initiative citoyenne (RIC).
Les français attendent également l’examen de deux dossiers liés à l’écologie et à la religion: la bioéthique, avec la question de la PMA, et les relations entre l’État et les religions (financement de l’islam, laïcité).

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