Gabon : selon les premiers résultats de l’enquête, les soldats putschistes risquent la perpétuité (PHOTO)

Après le coup d’Etat avorté du 7 janvier dernier au Gabon, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville a apporté les premiers éléments de l’enquête ouverte le jour de l’incident.

Des dix personnes impliquées avec deux abattues, dont le porte-parole du gouvernement Guy Bertrand Mapangou, a parlé, il s’avère que le commando était composé de six éléments dont deux ont été tués lors de l’assaut de la gendarmerie, selon les explications apportées par le procureur Olivier Nzaou qui a livré des détails sur les premiers résultats de l’enquête. Les identités des quatre autres éléments ont été dévoilées . Il s’agit du chef du commando lieutenant Kelly Ondo Obiang âgé de 26 ans et originaire de Mitzic dans le nord du pays ; l’adjudant Estimé Bidima Manongo 39 ans, originaire de Koulamoutou, le sergent-chef major Dimitri Wilfried Nze Minkom 40 ans, originaire de Bakoumba et le sergent Alex Philippe Nze Cekirge Kirkor.

Quatre des militaires auteurs de l’assaut de Radio Gabon © GMT

Selon ce que rapporte le site Gabon média Time, « ces militaires en service à la compagnie d’honneur de la garde républicaine ont fait irruption lundi aux alentours de 3 heures du matin dans les locaux de la radio et de la télévision publiques, après avoir mis en joug les quatre gendarmes de faction ». Le procureur indique aussi que ceux-ci auraient « convaincu l’un des gendarmes, notamment l’adjudant Simon-Pierre Ekong, en service à l’escadron de la gendarmerie nationale de se joindre à eux, à l’effet d’utiliser la radio et la télévision nationales pour informer l’opinion de ce qu’ils se sont emparés du pouvoir au Gabon. Non sans inviter toutes les forces vives et les populations à se rallier à leur cause » ; et de poursuivre en expliquant que lors de l’assaut de la gendarmerie pour libérer la radio, les soldats mutins ont ouvert le feu et des échanges de tirs, le sergent Alex Philippe Nze Cekirge Kirkor et l’adjudant Simon-Pierre Ekong, ont trouvé la mort. Les quatre autres restants ont été arrêtés par les hommes de la gendarmerie nationale.

Les putschistes survivants ont été inculpés « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de destruction de biens publics mobiliers et immobiliers, infractions prévues et punies par les dispositions des articles 68, 332 et 335 du code pénal », souligne le procureur. Ils risquent donc la réclusion criminelle à perpétuité.

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