« Il pourra vivre tranquillement dans son pays, il n’a rien à craindre », Félix Tshisekedi rassure Joseph Kabila

La commission électorale (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC) a fait durer le suspense avant de proclamer le nom du successeur du président Joseph Kabila, dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 janvier. L’opposant Félix Tshisekedi a ainsi été élu à la tête du pays, selon les résultats provisoires du vote du 30 décembre 2018. Avant cette proclamation, celui que les congolais ont surnommé Fatshi, a rassuré son prédécesseur de la vie paisible qu’il pourra toujours continuer de mener dans le pays.

Dans un entretien accordé au quotidien belge Le Soir , l’opposant congolais Félix Tshisekedi, héritier politique de son père Etienne, décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, a affiché sa volonté de réunir les fils et filles du congo afin d’entamer un vaste chantier de développement.

« là-bas, les conditions de vie sont terribles. Les gens vivent dans une insécurité, une incertitude totale, leur vie est une loterie. Ma priorité, pour ces régions de l’Est mais aussi pour le Kasaï, c’est de ramener la paix. Moi-même, alors que je voulais me rendre à Butembo par la route, j’ai dû y renoncer car c’était trop dangereux. On m’a fait comprendre que tout pouvait arriver… Cette situation est d’autant plus scandaleuse que le sous-sol de ces régions est incroyablement riche. Revenant de là, je me suis juré de tout faire pour ramener la paix, pour réconcilier le Congo, le mettre vraiment sur la voie du développement. », a déclaré Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, 55 ans, vainqueur de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo.

Une main tendue à Joseph Kabila

« il est évident qu’il [Joseph Kabila, ndlr] pourra vivre tranquillement dans son pays, vaquer à ses occupations, il n’a rien à craindre. Un jour, nous devrons même songer à lui rendre hommage pour avoir accepté de se retirer. Pourquoi, compte tenu de son expérience, ne pas lui confier des tâches diplomatiques spéciales, faire de lui un ambassadeur extraordinaire du Congo ? » affirmé le détenteur du « prétendu diplôme » en marketing et communication en Belgique.

Des partisans de Félix Tshisekedi ont déclaré mardi qu’ils avaient rencontré des représentants de Joseph Kabila en vue d’assurer un transfert pacifique du pouvoir. Les pro-Kabila ont démenti de tels contacts.

Trois fois reportée depuis fin 2016, cette élection a permis de désigner le nom du successeur du président Kabila, qui n’a pas brigué de troisième mandat, interdit par la Constitution. Trois principaux candidats sur vingt et un étaient en course : son dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary, et les deux opposants Félix Tshisekedi et Martin Fayulu.

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