Mali: un nouvel an sanglant après l’attaque d’un village peulh

Trente-sept civils ont été massacrés par des individus armés dans le centre du Mali, théâtre d’un conflit inter-communautaire qui a fait des centaines de morts l’année dernière. 

Le Mali a entamé l’année 2019 avec une attaque meurtrière. Trente-sept civils ont été tués, mardi 1er janvier, dans l’attaque du village peul de Koulogon, commune de Koulogon Habé, dans le cercle de Bankass, situé dans le centre du pays. Le gouvernement malien précise que « des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont mené cette attaque.

« Outre les 37 morts enregistrés, tous des civils, le bilan fait état de plusieurs blessés et de nombreuses habitations incendiées », poursuit-il. « Le gouvernement donne l’assurance que les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi et appelle l’ensemble des communautés de la zone centre au calme », a-t-il ajouté. Un précédent bilan établi par des sources parlementaire et de sécurité faisait état de 33 Peuls tués lors de cette attaque menée, selon elles, par des chasseurs dogons. Cette attaque survient après la visite les 21 et 22 décembre du premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga dans la région, à Mopti. M. Maïga avait annoncé que le gouvernement allait « renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité dans la région ».

Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur peul Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture. Ces violences intercommunautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU.

Les Peuls dénoncent des exactions de la part de groupes de chasseurs, tolérées, voire encouragées, selon eux, au nom de la lutte contre les djihadistes, par les autorités ou l’armée, ce que dément le gouvernement.

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