Passe d’armes entre les Etats-Unis et la Turquie

L’agressivité et les menaces géostratégiques du locataire de la Maison Blanche à l’endroit de la Turquie n’ont pas pu échapper aux oreilles attentives des autorités Turques. Ces dernières sont montées au créneau et en ont apporté une réplique cinglante.

Le chef de l’Etat américain Donald Trump, a après avoir lancé le processus du retrait des milliers de soldats américains déployés en Syrie pour combattre Daech, met en garde Ankara de ne pas préparer une éventuelle offensive contre les Kurdes dans le Nord de ce pays, promettant sinon de «dévaster la Turquie économiquement».

«Nous commençons le retrait longtemps attendu de la Syrie et en frappant durement le petit califat territorial restant de Daech*, et dans de nombreuses directions. Nous allons attaquer à nouveau depuis la base existante si elle se reforme. Nous dévasterons économiquement la Turquie si elle frappe les Kurdes. Nous créerons une zone de sécurité de 30 kilomètres… », a tweeté Donald Trump.

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1084584259510304768

Mais, du côté de la Turquie, la déclaration du président américain est tout simplement erronée. Pour le chef de la diplomatie turque, Ibrahim Kalin, ​la Turquie combat les terroristes et non les Kurdes : «Il n’y a pas de différence entre Daech*, PKK, PYD et YPG. Nous continuerons à nous battre contre eux tous», a ajouté Ibrahim Kalin cité par Sputnik.

Poursuivant dans sa déclaration, le porte-parole du Président turc, Ibrahim Kalin, ni voit rien de sérieux dans la déclaration du Patron de la Maison Blanche. Selon lui, «aucune menace ne saura effrayer la Turquie et les menaces économiques ne mèneront à rien», relate Daily Sabah.

Pour rappel, Donald Trump avait surpris son entourage en décembre dernier avec l’annonce du retrait des militaires soldats américains déployés en Syrie pour combattre Daech. En effet, si la décision de Trump avait été saluée par la Turquie, elle n’a pas été du goût de son entourage. Ce qui a d’ailleurs entraîné la démission du Jim Mattis, le général quatre étoiles au poste du secrétaire américain à la défense et de Brett McGurk, envoyé spécial de Donald Trump auprès de la coalition internationale qui se bat contre le groupe État islamique.

 

 

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus