Procès contre la FrançAfrique: Kemi Seba donne la parole au peuple ce 19 janvier

Après le Burkina et la Centrafrique, l’ONG Urgences Panafricanistes mettra en accusation au Bénin, samedi 19 janvier 2019, le néocolonialisme français.

L’activiste béninois Kemi Seba, président de l’ONG Urgence Panafricanistes présidera samedi prochain au campus universitaire d’Abomey Calavi, la troisième étape du Procès contre la FrançAfrique. En prélude à ce procès qui fait suite à ceux de la Centrafrique et du Burkina Faso, le panafricaniste Kemi seba a expliqué les raisons qui l’ont amené à faire du Bénin le lieu d’organisation dudit procès en Janvier: « mon pays le Bénin s’est singularisé dans les années 90 comme étant un des pays pionniers pour l’avènement du multipartisme. Il était naturel qu’après le Burkina et la Centrafrique, nous puissions effectuer le procès de la FrançAfrique ici au Bénin. Et ce encore plus après les dernières révélations sur l’affairisme d’un Bolloré ».

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En effet, pour l’ONG urgences panafricanistes présidée par Kemi Séba, «Ce que les élites africaines ne font pas pour le peuple, le peuple le fera lui-même». C’est pourquoi, lors de ce grand rassemblement, priorité sera donc donné au peuple qui aura alors la possibilité d’exprimer ses sentiments sur le néocolonialisme français sans pour autant épargner les complicités locales. « Nous souhaitons donner une possibilité à ceux que l’on dénigre trop souvent, à savoir les gens du peuple, de livrer une parole sur les différents cas d’injustices sans pour autant verser dans un angélisme caricatural qui voudrait nous faire croire que l’ensemble de nos problèmes viendraient du blanc», a promis Kemi Seba. A l’en croire, il est évident que dans le cycle de régression qui est le « nôtre », les principales responsabilités « nous incombent ».

L’ONG Urgences Panafricanistes entend continuer ses mobilisations dans un maximum de pays d’Afrique francophone pour, dans une ultime action coordonnée au sein de plusieurs pays, lancer une action symbolique contre les intérêts français «non pas par haine gratuite des français mais tout simplement au nom du droit de chaque africain de pouvoir disposer librement de ses propres richesses. Il s’agira d’un message lancé en direction de ceux, blancs comme noir, qui ne veulent pas d’une Afrique libre avec une justice sociale pour tous».

Kémi Seba avait en 2017 brûlé un billet de 5000 franc cfa et suscité alors un vif débat sur la légitimité de cette monnaie au relent colonial. Cette fois-ci, à travers la série des procès, il s’agit dans son ensemble de remettre en cause la FrançAfrique.

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