RDC – Election de Félix Tshisekedi: le torchon brûle entre la France et la RDC

L’intervention de la France qui a appelé à plus de détails dans les résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 proclamés par la CENI dans la nuit du mercredi à jeudi 10 janvier 2019, qui selon elle, étaient une surprise, suscite déjà des réactions en République Démocratique du Congo. Pour le porte-parole du candidat du pouvoir, Lambert Mende, c’est un cas type d’interférence que le Congo ne saurait tolérer. Il évoque ainsi, le concept de la Souveraineté du peuple.

La déclaration de la France à travers son ministre des Affaires Etrangères Le Drian qui reste dubitatif sur les résultats proclamés par la Céni n’a pas pu échapper aux oreilles attentives de la mouvance présidentielle de la RDC. Le gouvernement en place a préféré ne pas y aller du dos de la cuillère, pour apporter une réplique cinglante à l’Elysée.

En effet, pour la République Démocratique du Congo qui a basé ses arguments sur le principe de la souveraineté nationale, l’intervention de la France qui a appelé à plus de détails dans les résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 proclamés par la Céni, est une ingérence que le pays ne saurait tolérer. C’est tout simplement inadmissible.

« Quel que soit ce qui pourra sortir des délibérations de la Cour constitutionnelle que les uns et les autres vont pouvoir saisir, je réprouve totalement le fait qu’un dignitaire étranger se permette de tels propos. C’est un cas type d’interférence que nous récusons formellement au niveau du Front commun pour le Congo, même si cela aurait pu être fait en notre faveur. Nous n’acceptons pas d’interférence extérieure. Nous n’avons pas fait des sacrifices pour financer ces élections tous seuls pour pouvoir les supporter. Je pense que c’est très présomptueux de sa part. Le Congo ne fait pas partie de la France », a déclaré à Rfi, le porte-parole du candidat du pouvoir, Lambert Mende en réponse aux propos du ministre français Le Drian concernant ses doutes sur les résultats de l’élection.

Pour rappel, l’Elysées avait estimé que l’Église catholique congolaise détient par devers elle,  des résultats tout différents.

« Nous devons avoir des éclaircissements sur ces résultats, qui sont à l’opposés de nos attentes », avait déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à CNews jeudi, indiquant que « l’ Eglise catholique du Congo a fait son compte et a annoncé des résultats complètement différents. ».

Par ailleurs, il faut souligner que les résultats de la Céni donnent provisoirement la victoire avec plus de 8 millions de voix, soit environs 38% des suffrages exprimés à l’opposant Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Étienne TSHISEKEDI depuis l’époque de Mobutu devant Martin Fayulu (34,8%) et Emmanuel Shadary (23,8%) soutenu par le président sortant Joseph Kabila. Ses résultats ,à la suite de la France, sont également contestés par la Belgique et aussi à l’interne du pays. Martin Fayulu pour sa part, dénonce un « putsch électoral » et la Belgique à l’instar de la France émet des doutes en ce qui concerne les résultats déclarés par la Céni. La Belgique, ancien colonisateur du Congo compte pour sa part, user de sa voix au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU pour de plus amples éclairage sur les résultats de ce scrutin congolais.

 

 

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