Le président soudanais, Omar al-Bashir, a rejeté mercredi 09 janvier, les appels à sa démission alors que des centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Omdurman, la ville jumelée de Khartoum, dans un défilé devant l’assemblée nationale pour lui remettre une note lui exigeant de quitter ses fonctions.
Ces événements étaient les derniers en trois semaines de manifestations antigouvernementales qui ont ébranlé le Soudan. Al-Bashir a déclaré à un rassemblement de plusieurs milliers de sympathisants dans la capitale qu’il était prêt à se retirer uniquement « par l’élection ». Il y a « ceux qui conspirent contre le Soudan et cherchent à l’attaquer. Il n’y a pas d’autre option que le dialogue et les élections nationales », a-t-il déclaré dans des commentaires télévisés, tandis que ses partisans scandaient « Il n’y a pas d’alternative à Al-Bashir. » « La décision est celle du peuple soudanais par le biais des urnes », a ajouté al-Bashir, qui a ensuite dansé brièvement sur la scène. Également lors du rassemblement, al-Bashir, au pouvoir depuis un coup d’État militaire soutenu par les islamistes en 1989, a conseillé aux partis de l’opposition de se préparer aux élections de 2020.
Mardi, lors d’une visite à une base militaire dans la ville ferroviaire d’Atbara, al-Bashir a accusé des « conspirateurs de la violence » de s’être mêlés à la foule lors de manifestations anti-gouvernementales, a rapporté l’agence de presse d’Etat SUNA. Atbara est un bastion traditionnel de la dissidence et l’une des nombreuses villes où des manifestations antigouvernementales ont commencé le 19 décembre, initialement à cause de la hausse des prix des denrées et de la pénurie, mais qui se sont rapidement transformées en appels à la démission d’Al-Bashir.
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