Un mouvement d’opposition algérien, le Mouvement pour la société de la paix (MSP), a déclaré mercredi que le président Abdelaziz Bouteflika serait incapable de faire face aux exigences d’un cinquième mandat, en raison de sa santé fragile, selon l’agence de presse allemande dpa.
« Bouteflika n’est pas en mesure de continuer à gouverner en raison de la nature de sa maladie », a déclaré le dirigeant du Mouvement, Abderrazak Makri. « Sa candidature à un cinquième mandat n’est pas dans son intérêt, mais dans l’intérêt de ceux qui bénéficient de cette situation », indique le communiqué du MSP. « Ils assumeront l’entière responsabilité de ce qui va arriver », a ajouté le Mouvement, sans donner plus de détails. Il a souligné que l’élection présidentielle était d’une grande importance pour marquer le début d’une nouvelle étape dans laquelle les intérêts personnels et partisans ne sont pas une priorité. Cela oblige le pays à éviter de répéter des expériences qui ont échoué, indique le communiqué.
Le Mouvement a également appelé les services de sécurité et l’armée à s’acquitter de leur mission consistant à protéger la patrie de toute ingérence étrangère. Dans le même temps, un porte-parole du général à la retraite Ali Ghadiri a déclaré que les forces de sécurité l’avaient empêché d’assister aux funérailles de l’ancien général, vice-ministre de la Défense, le général Abdelmalek Guenaizia, décédé lundi à l’âge de 83 ans. Ghadiri, candidat à l’élection présidentielle d’avril, fait face à une opposition acharnée de la part du chef d’état-major de l’armée, Gaid Salah, partisan convaincu de Bouteflika. Dans son dernier communiqué de presse, Ghadiri a déclaré qu’il envisageait de réformer en profondeur la gestion au sein de l’armée, si les Algériens l’élisaient à la présidence en avril. Il a également annoncé une surprise pour les jeunes concernant le service militaire, ce qui a été interprété comme son inclination à abolir le service militaire dans son ensemble.
Les commentaires sont fermés.