Algérie: la candidature Bouteflika « viole les consciences et blesse le sentiment national »

Ce mercredi 13 février 2019, le mouvement Mouwatana a réagi face à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 18 avril prochain.  Pour ce mouvement, la candidature de Bouteflika « est anticonstitutionnelle et illégale »,  « viole les consciences et blesse le sentiment national ».

Le Coordinateur national, Sofiane Djilali du mouvement Mouwatana, a appelé à une journée de mobilisation citoyenne le dimanche 24 février 2019 afin de rester debout et uni contre le coup de force du 5e mandat : « Il est présenté par les clients du régime, comme une formalité pour assurer la continuité du pouvoir politique en place. Il va, de ce fait, mettre en péril la viabilité de l’Etat algérien », avertit Sofiane Djilali, le Coordinateur national du mouvement Mouwatana dans sa correspondance. Selon lui : « Les déficits n’arrêtent plus de se creuser. L’avenir de moyen terme des Algériens est déjà hypothéqué ».

 « La gouvernance s’est organisée autour du destin présidentiel d’un homme contre le destin d’une nation. Les institutions de la république ont concédé toute leur autonomie(…) L’impasse politique du régime n’est plus conjoncturelle, elle est historique », poursuit-il.

Pour le Coordinateur national, Sofiane Djilali du mouvement Mouwatana, vouloir faire de l’élection présidentielle d’avril 2019 une formalité pour assurer la continuité, est un acte d’une gravité extrême : « Il condamne les Algériens au désespoir. Il alimente la désunion nationale, nourrit l’élan des jeunes pour l’exil, affaiblit l’Etat à l’intérieur et vis à vis du monde (…) Engager un nouveau passage en force pour « la continuité » signifie renoncer à défier la crise qui arrive, à agir pour l’émergence de l’Algérie – force économique et état de droit – longtemps promise mais toujours différée. Le temps perdu emporte avec lui les solutions qui auraient pu être possibles à déployer. La poursuite du statu quo prépare une fin désastreuse pour le régime politique et pour l’Etat » a-t-il écrit dans sa correspondance.

« Les Algériens connaissent déjà le prix exorbitant de l’entêtement d’un régime qui refuse le changement, l’ouverture et l’exercice des libertés. Ils souhaitent consolider leur Etat Nation par l’avancée du droit, de la justice, et de l’égalité des chances. Il est arrivé le temps de faire confiance à leur libre arbitre »,a-t-il ajouté.

Tout en contestant la candidature de Abdelaziz Bouteflika qu’il qualifie d’un homme malade et absent, le mouvement Mouwatana souhaite pour l’Algérie un candidat du consensus pour une transition négociée.

Le mercredi 6 février 2019, un mouvement d’opposition algérien, le Mouvement pour la société de la paix (MSP), avait déclaré que le président Abdelaziz Bouteflika serait incapable de faire face aux exigences d’un cinquième mandat, en raison de sa santé fragile, selon l’agence de presse allemande dpa.

Âgé de 81 ans, le président algérien, qui achève son quatrième mandat, a été victime d’un AVC en 2013 et n’apparaît plus que rarement en public. Cependant, il est tout à fait évident que M. Bouteflika ne compte pas abdiquer au fauteuil présidentiel.

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