Algérie: le gouvernement réagit face à la multiplication des manifestations

Le gouvernement algérien a réagi face aux multiples manifestations qui se succèdent depuis l’annonce de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika aux élections présidentielles du 18 avril prochain, qui constituerait son cinquième mandat en cas de succès.

« Chacun choisira librement par les urnes »(…) « Chacun a le droit de défendre son candidat et d’être contre tout autre candidat, les urnes trancheront de manière pacifique et civilisée », a répondu le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia aux protestataires, au cour de son discours annuel de politique générale devant l’Assemblée populaire nationale (APN), ce lundi 25 février.

Cette déclaration du premier ministre algérien, est la première officielle du gouvernement algérien, depuis que les manifestations s’enchaînent dans le pays, et corrobore ainsi l’idée, que le vétéran âgé de 81 ans, et affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, ne compte pas, abdiqué de sitôt, son fauteuil présidentiel.

Répondant à « l’appel au changement » lancé par les manifestants, il a souligné qu’en annonçant sa candidature, Abdelaziz Bouteflika a promis « dans le cas où il serait élu, une conférence sans précédent dans l’histoire de l’Algérie », ouvertes à tous et où il sera débattu « de tout ».

Le chef du gouvernement a par ailleurs appelé les Algériens à « la vigilance » car les « appels à manifester sont d’origine inconnue » et mis en garde « face au risque de dérapages dangereux ». « L’Algérie a vécu suffisamment de souffrances et connu suffisamment de réformes pour avoir obtenu la possibilité de choisir dans le calme et la paix », a-t-il ajouté.

Flux de manifestation

A l’intérieur comme à l’étranger, les mouvements de contestations se multiplient avec des appels à résister au coup de force du 5ième mandat de Bouteflika.

Le mercredi 13 février 2019, le mouvement Mouwatana a réagi face à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 18 avril prochain. Pour ce mouvement, la candidature de Bouteflika « est anticonstitutionnelle et illégale », « viole les consciences et blesse le sentiment national ». De même,  les citoyens, les organisations et représentants de partis politiques algériens de la diaspora ont appelé à de nouveaux rassemblements le 24 février, contre le 5ème mandat de Bouteflika.

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