Bénin: le limogeage de Modeste Toboula n’est pas de la poudre aux yeux, selon Pascal Todjinou

L’ancien secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Bénin (cgtb), Pascal Todjinou ne fait pas la même lecture de la dernière actualité sur le désormais ex préfet du Littoral. Contrairement à une certaine opinion qui voit dans cette affaire, une manœuvre du gouvernement pour distraire le peuple, l’ex représentant des travailleurs y trouve plutôt une volonté du chef de l’exécutif de mettre fin à l’impunité dans le pays. 

Auditionné par les éléments de l’ex brigade économique et financière, ensuite par le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme et enfin mis sous mandat de dépôt à la prison civile de Missérété, l’ancien préfet du département du Littoral n’est plus en odeur de sainteté avec son chef qui d’ailleurs, par décret en date du mercredi 20 février, a mis fin à sa fonction de l’administrateur du département.  Mais cette infortune du bouillant préfet est perçue au sein de l’opinion nationale comme une manœuvre du président Patrice Talon, en disgrâce devant le peuple, de se donner une nouvelle virginité en sacrifiant son « homme de main ». Une lecture que ne partage pas l’ancien secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb).

En effet, joint au téléphone par les confrères de la radio nationale, Pascal Todjinou estime qu’il ne croit pas que l’acte posé par le gouvernement soit un acte politique. Bien qu’il juge regrettable, la nomination de l’ex numéro 1 de la préfecture de Cotonou pour son passé non immaculé, l’ancien secrétaire général de la Cgtb estime qu’il ne faut pas trouver dans ce dossier, un acte politique. Il soutient sa position par le fait que ce n’est pas la première depuis 2016 qu’un cadre de la république ait subi des sanctions exemplaires pour actes de mauvaise gestion ou de corruption.

Aussi, invite-il le président de la République à livrer ses soutiens politiques, notamment les députés du bloc de la majorité parlementaire qui ont des cadavres dans leur placard afin de convaincre davantage ses concitoyens sur sa détermination à combattre l’impunité d’où qu’elle vienne.

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